mercredi 1 juillet 2015

Blessure prenante

Délaissé dans l'éternité des soleils perdus, ô les beaux mirages enfuis comme des plaisirs fumés !
Le poison de l’absence continue est une torture sévère, existentielle et tout à fait énervante !
L'humain s'est retiré avec sa peau de serpent, l'humain n'est plus, il est pacotille d'inventions.
Y'a plus qu'à appeler la folie douce pour secourir les démunis en chutes. Mais rien n'arrête la conscience.
Le ciel est loin, la terre un socle mort. Les oiseaux ne tournent que dans les dérangements.
Prendre fraîcheur des nudités nouvelles. Le passé est puissant d'une répétition lassante.
Le secours n'est de nul part. Le dedans de soi est une blessure qui pisse sa sanguine rengaine.
Je fais le fou dans des circuits musicaux. Le réel entrevu est une diablerie bien plus glauque que des militaires, c'est pas peu dire !
Mes forces sont lassés, mes faiblesses me portent de chute en chute jusqu'au trottoir propre aux charognes.
Les mille délicatesses des imbéciles m'escortent. J'ai un besoin féroce d'intelligences hautes et de tendresses pleines, voilà de quoi me déclarer fou de fou pour de bon dans le manège hiératique des normauphiles.
Je vais comme peu dans le débris des illusions coupantes comme des vérités manquantes.
Mon coeur est caché dans le fond des ressorts.
J'ai hissé le pavillon des abandons, je voudrais être jaune d'élégance comme un trouveur doré de soleils et de chances amicales.
Je ne sais pas dire ce que le monde qui palabre veut de minable, alors on dit que je, je suis de marbre comme une statue régie de neutralités et de solidités.
Je suis vif de cris à taire.

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