samedi 27 juin 2015

Je répéte des choses

Je noircis dans les nuits morves les mots lourds de la combustion chimérique, la quête d'un sourire me laisse esseulé dans la transparence d'un temps à l'arrêt, l'amour brûle dans sa solitude entêtée, le soleil ne brille pas pour lui, juste la nuit a des lueurs d'éclairs lointains et vagues comme des esprits en fuite.
Chamane, j'ai des manies pathétiques, des idées hérétiques, je veux voler plus loin que le lointain disparu et être toujours dans une grâce d'ange édulcoré, par-delà les temps et les décors prendre des époques en enfilades et des souvenirs de vies si gracieuses et liquidantes que je sois transporté d'une joie sans nom d'être là à vous les narrer avec des accents d'acteurs et un ton convaincu.
Je danse dans la fonction des accordéons et je m'envole comme une punaise des prés, j'ai des ailes et des vibrations, je suis là pour bondir dans des décors vécus et des odeurs respirés depuis des siècles silencieux d'intelligences.
Je vais bondir dans les outrances machinées et les postures de fatigue. Je suis chamane plein d'entrain et de rythmes beaux comme des bijoux volés. Je me vois mieux figé dans mon imagination : J'ai des mouvements bleus et des accélérations d'acides, les gens ne me verront pas, ils seront plus seuls que moi qui danse dans une rivière sous la lune rousse et le vent léger.
 Y'a qu'à dire que tout est comme ça depuis le commencement. J'ai des ailes et un coeur lourd. Je suis de pierre. Voler dans des cieux  inaccoutumés me rappelle des souvenirs rouges et poisseux. Le ciel me dit des choses que tout les oiseaux connaissent dans leur magnétique raison intuitive.
Je vais oublier qui je suis dans un trou de mémoire large comme l'espoir des mourants.
Je suis une lumière brisée dans une matière finie. Des rythmes, des musiques et les âmes qui appellent me font du pied dans des confusions espiègles. Des tournures de lumières et ma beauté, va-t-elle naître demain dans un jour quelconque de banalité et de fades farces, ces ennuis du quotidien qui escortent ma mélancolie ivre ?
La musique repousse des fleurs dans le calvaire du croisement, le choix toujours crucial et lourd dans la décision des marcheurs d'hivers. Mes pas me montrent à terre sur le colossal monde ou piétine la racaille fermée.
L'évasion vient d'une fatigue étirée, je me balance comme un air descendu d'un vieux phono qui grésille de poussières, de mauvais contacts et je dis "Oh, oh..."
Je prend un train gris vers le désert certain des gens inconnus. Des couleurs et des sourires ainsi qu'une danse savante, répétée frappement. y'a même un poète étrange et dépourvu de connaissances glauques.
Y'a des gens qui ont des coeurs ouverts comme une porte de frigidaires. Comme ils sont doux dans leur ronronnement d'être. Des chats en extases.
Je vais dans l'étincelle des existences.

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