mardi 21 juillet 2015

La terre est de soi

Sur la terre, faut creuser de sa patte folle, le temps qui court dans la tête. Sur la terre il se passe quelque chose, sur la terre faire bombance d'une joie de vivre. sur la terre je vais faire je ne sais comment un jardin avec des rigoles et toute cette eau courante comme une jeune fille éprise de soleils et qui va nue dans la nature bonne et folle comme une joie délirante.
Sur la terre je veux prendre la mesure de ma soif et dans la bonne odeur de la terre arrosée respirer la surprise de vivre dans un coin fleuri d'herbes et d'arbres avec des visages à vivre.
Creuser ce qui peut m'arriver pour dire un jour j'ai vécu. Mes ombres sont lourdes comme des armées étrangères.
Ne plus rien dire de neufs, juste couvrir des intentions des tapotements des affections.
Prendre envol des enterrements. Nourrir la vie de ses envies profondes.
Il y a de l'or à vivre dans l'ornement de sa légèreté.
Juste vêtu d'une cape et de rires courir dans la bonne terre boueuse, vivante et parlante d'odeurs.
Les arbres noueux et les feuilles fraîches agacent d'insectes un parterre de mélancoliques.
Les philosophes marchent sur des cailloux blancs.
La terre est ronde comme un chemin à virages.
La terre est un animal courtois poussiéreux et roux dans la sécheresse.
Profonde est l'essence qui vient du soi du sol.
Vivre dans l'errance de la graine disparue.
L'image de la terre, de la mère, de ce qui nous fait doit avoir un coeur à ouvrir d'une pensée.
Je m'entoure des actes qui créent la vie féconde et la ronde et le bonheur éphémère des percussions.
La chaleur est un fantôme qui entame sa ronde au bord des âmes empressées.
La récolte de la beauté se fait dans une perception.
Je manie ce que je peux avec le peu de force des vaincus.
L'herbe haute et tendre des bordures des routes m'enchante dans le vent.

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