samedi 31 décembre 2016

Faveurs de l'instant

Pour sortir faire joies des folies envisagées et endiabler la courtoisie académique du moral terrestre d'une flamme de pensées dynamiques, éternelles, irrationnelles et envolantes.
Moi éternel penseur des platitudes, je me vois flammèche des feux de l'âme et musique, musique dans tous les coins étendues qui s'étendent, de la musique des guitares brillantes et des musiciens courbés et concentrés et plein de défis !!!!
Voir à coup de regard persuasifs le soleil de nos ardeurs être autre chose que nos accommodements, être un ailleurs délicieux et vivant dans le coin déçu de nos ambitions...
Mon moral de serpillière ne m'appartient pas, il n'est qu'une facétie farouche de circonstances qui me dépassent et me déroutent !!!
J'ai des souvenirs d'un carnassier aux dents en acier et à la volupté gourmande, je suis une vielle bête domestique qui va et vient comme un vagabond d'une bonne rue. Je sais vivre de détournement et j'ai des amis si imaginaires que je puise en eux les forces de mes ombres douces.
La royauté des cours est d'une indépassable noblesse, tous ça a lieu dans le cœur pur des rebondissements.
La clarté des sources est quelque part dans la contradiction. Attaché à ma déroute comme un courant d'air qui m'évente, je fuis la sempiternelle liberté des conditionnements, j'ai rien compris à tout ce que j'ai voulu et j'essuie soyeusement la boue mal séchée dans une démarche comique et jolie d'étincelles aussi mélancoliques que vivifiantes, la vie est une surprise à se faire dans le milieu des poisons.


lundi 12 septembre 2016

chemin

J'ai les tourments qui me cinglent les sentiments, la route est boueuse comme le cloaque des naissances, et j'ai de l'envers qui me renverse !!!
Je piétine sur l'autoroute la trace des fleurs et l'air marin.
Je suis dans l'asile des rassis.
adieu des pas dans la poussière si le vent et la beauté me viennent...
La musique des autres m'accueillent comme une flopée d'abeille, l'essaim est dans le demain des lendemains.
Le présent est lent comme une tombe vous parle.
La prairie est chaude d'univers et de scarabées.
respirer au-dessus des flots noirs.


Vivre un peu dans la douceur des ailleurs.

dimanche 3 juillet 2016

Ciel à la renverse...

Yo..yoyoyo !!!
Poussières montantes, nuages de terres et le ciel bleu en couronne de tout ça, allongé à la renverse, voyez tout ça, allongé sur le ventre, voyez le ciel bleu et profond comme une hypnotique beauté et des nuages ronds qui aspirent votre regard et vous font un effet que subtilement vous appréciez, votre rythme est assagi comme si vous étiez dans la maison de toujours, le désert ouvert est votre maison d'allongé. Vos mains ont des sensations d'ailes vos mains sont des faiseuses de lumières...Vous êtes assagi et vif comme un enfant rayonnant dans le coin de sa mère.
Votre âme, votre profondeur d'être vous fait flamme et vous brûlez doux dans ce monde sage...
Vous avez le jaune du désert, le désert clair, sa mansuétude pleine et vous avez le vert d'une steppe, un vert changeant, le vert des ombres du couchant et ce vert est étrangement humide dans votre perception. Votre cœur humain est fait d'intentions chaudes, incandescentes et vous vous envolez par le cœur qui a le feu des branches du désert, ce bois vieux et mort, poli par le vent et le temps, vous vous envolez, vous êtes dans votre cœur, votre cœur humain. Votre chemin est aromatisé, dans ce désert somptueux des odeurs de fleurs vous accompagnent et les couleurs sont des êtres dans un silence accueillant. Vous avez des visions multiples, vous êtes voyant des étages de vies qui vibrent ici.
La fraternelle présence transparente des disparus connus de vous, connus et évolués...
Il y a aussi le son de votre vie là qui vient de vous et des échos du monde...
Il y a la verdure de vos pensées, la condition de vos actes, leur beauté d'être...
Vous avez des pas légers à faire pour vous faire SERPENT et vous trouvez dans un cercle rouge, laissez passer, laissez partir,laissez l'air faire votre respiration...

mercredi 15 juin 2016

Vouloir et détester

Je veux une vilenie de belles choses
L'heure neuve à tout les rendez-vous rouges
Une matinée grande tout les lendemains des nuits courtes
Une flambée revêche d'idées solides et terrestres
Un ciel à nuage courant et inventif, un coin tendre ou faire le malin
Une campagne ou prendre la perte de soi dans un gouffre vert
Des rats vagabonds et chercheurs dans la ville finie.
Des étoiles dans mon regard et un battement en retard dans mon cœur
Vivre lentement l'espace pour parcourir d'imaginations ce que l'instant poussif peine à faire apparaître.
Je veux manger au bout d'une table saoule sans serveurs et sans être affamé dans l'ombre des murs qui reposent du monde quand une fête traversée évacue sa latitude dans la retrouvaille de la solitude.
Je veux fumer la vie dans le brasier des assiégés.
Je veux m’asseoir dans la rangée des attentes sans objets.
Jaillir matinal sur le coup de midi dans la marée inopinée des confusions plastiques.
Ne rien dire tout en cherchant le sens du son produit...

Je te déteste pour tout
Comme ça, sans raison, ni vacarme, je te déteste par manque de came, je te déteste morosement, platement, limacement, je te déteste par agacement, par trop de café, par envies soudaines et sourdes...
Tu es l'horizon encombré, tu es l'obstacle sans détours, tu es l'illusion totalement illusoire, totalement envahissante, pleinement vide de sens, insensée et sans effets...
Je te déteste pour vivre un peu et en feu, pour griller ton ombre dans un éclair stupide, pour essayer l'alcool des sentiments dérangés, pour distraire la torpeur du silence de fond...
Pour mettre une voilure à ma démarche vague. Pour le tonnage des ennuis venus du passé qui ne passe pas.
Pour prendre voix neuve dans la rage ancienne. Pour être mordant dans le bestial des ombres, pour être morveux dans la diablerie des beautés.
Pour évacuer dans le détour de soi ce que mille yeux ont planté en toi dans la naissance d'une mort....
Pour heurter dans la cour la royauté figée des apparences délicates.
Pour grimper loin du parterre moribond ou s'enterrent les âmes sans projets.
Pour diluer le poison éducatif des courtoisies familiales.
Pour ouvrir l'oubliette des asservis et son cortège poussiéreux de malmenés éreintés.
Pour dire qu'il fera beau un jour dans ma tête, même coupée de tout sauf du doute salvateur.
Il fera beau dans ma tête dans un chemin d'escaliers et une vision lumineuse, un rêve saisissant et une affection coulante.
Il fera beau à chanter le dérangement et la profusion des espérances...

dimanche 12 juin 2016

La nuit cela arrive...

Trouver une respiration, une musique et puis vlà que ça va !!!!
Laisse aller que ça flotte et tant pis si lourd et crevard tu demeures dans les cloisons du monde terrestre...
Ton esprit aura su s'évader mieux que toi et ta pauvreté de vivre...
Au coin d'un rêve t'auras pris du bon temps c'est déjà ça dans ta percussion de maintenant.
Les neurones à deux tonnes n’arrangent pas ta malice, y'a plus qu'à espérer qu'un rêve te cueille nu et neuf dans une déconvenue renversante. Voilà des paroles pour s'éclater l'instant... Des paroles sans sens et sans étages, des paroles sans or et sans intentions. Juste un regard d'une tendre araignée qui vit toujours dans l'arbre, enfin quelque part au-dessus de toi et des arrangements du monde...Nabot du cœur va dans l'angle mort de la rue qui vit la nuit, dans la rue ou la vie fume, va faire les emplettes pour épater les invités inconnus, va faire un tour dans la ville quand la nuit l'endort de merveilles, l'endort parce que toi-même tu dors mec ! Tu dors toujours toutes les nuits, eh oui ! Tu dors et c'est bien, c'est reposant pour tout le monde ! Ah ah ah !!! Voilà le plein de mots qui colore un peu ton sommeil à venir d'un musique cool, cool et réactive, réactive, réactive, il se peut que des neurones soient à la noce juste parce que des mots auront dit des notes...

samedi 4 juin 2016

Aventure étrangére

Me voilà réveillé dans ce manoir glauque ou la chaleur s'évapore en un clin d’œil. Le chat patibulaire a une fourrure rousse. Il me regarde d'un air de hibou déboussolé. Je me lève doucement dans le silence sourd ce lieu isolé. L'hôte du coin, un monsieur d'un age mort semble absent de la maison.
Hier soir, il m'avait semblé passablement préoccupé et m'avait accueilli sans effusions et avec une tonalité de corbeau dans sa gorge.
Étrangement je sens une présence forte dans ce silence lourd.
Le chat est sage malgré sa grotesque façon de me fixer. Je m'habille solennellement comme il sied à un prince de province qui découvre un pays inquiétant à travailler. J'ai dans ma poche ma carte de journaliste venu d'une ville civilisée aux vices précis.
Dans cette campagne, je dois chercher un témoin clé d'une affaire tout à fait imbécile. Le dépaysement avec mes activités médiatiques sportives sont éloquentes. Je descend prudemment l'escalier craquant pour me rendre au rez de chaussée ou je pourrai prendre un petit déjeuner rustique.
Ce qui peut sembler impossible dans un pays ou des ascenseurs vous cueillent et vous envolent dans une mécanique d'aplomb semble pratiquement certain dans cette maison poussiéreuse ou la vieillesse des choses et leur mordant de rester en vie, laisse paraître une âme dans chaque objet.
Dans ma descente, je regarde quelques tableaux d’ancêtres locaux qui semblent vifs dans le fond noir de la peinture. Je reconnais à peine le lieu ou hier soir dans la nuit d'hivers j'étais parvenu à entrer.
Alors que je m'apprête à me rendre au salon, une glace renvoie mon image et je me vois régnant dans ce couloir haut.

vendredi 27 mai 2016

La Plaine n'est pas morne

La Plaine n'est pas morne

La ville est pleine de bruit, ça tourne ici comme dans tout les cirques. Les voitures ont-elles quelque chose à dire ? Square Yves Montand il n'y a ni calme ni volupté.
Il y a des arbres en goguette sur un monticule de terre qui joue à l'oasis. Un parc de jeu pour enfant, et puis des bancs officiels ou pas pour que s'asseye du monde...
Quelle monde ? Celui qui passe par là; qui parle ou pas, qui regarde ou médite.
Nos yeux ont des choses à faire pour découvrir ce qui vit ici. Un présent se tisse d'imprécision, nos images dans nos cœurs auront tôt fait d'aménager les formes et les couleurs d'un film.
Il n'y a qu'à suivre un chien ou un ballon et nous jouons à vivre.
Il y a deux ceintures de bancs, deux lieux ou être assis, derrière ou devant les barrières du square.
Pouvons nous réfléchir à ce qui se prépare ?
Rester un peu, est-ce déjà prendre racine ici ?
Est-ce goûter de la terre du coin que prendre l'air un instant sur cette place qui doit changer ?
Regarder donnera des réponses. Des mouvement dessineront des intentions. Peut-être y verrons-nous un futur, des fantômes ou une éternité d'ambiance...

Les bancs sont-ils révolutionnaires, les bancs sont-ils des barricades ???
Maintenant que le temps accélère dit-on, maintenant que la ville affiche qu'elle accélère mais ou va-t-on ? Vers ou accélère cette ville...
Devant une ville qui va si vite, alors oui s’asseoir est révolutionnaire !!!!
Des bancs sauvages, des bancs qui ricanent !!! Voilà ce qui pousse à la Plaine et qui repousse quand on les arrache
Des bancs sont apparus et qui plus est dangereusement munis de tables eh oui, du peuple s'attable ici. Des tables ou poser sa quiétude sous forme de pique nique ou le vin rouge et la bière sont plus explosif que les cocktails Molotov...
Des bancs solides comme des assises, des bancs forts comme des plantes revêches.
Ils fleurissent ici comme du bois de bataille.
Des habitant vivent leur ville comme si leur vie avait le droit de dire " on veut des bancs, on fait des bancs et voilà" .
Place aux architectes, place aux planificateurs, place aux placements...disent des voix administratives chargées de parchemins et d'arrangements légaux et létaux. Des voix venues des bureaux, des maîtres et des agences ou les gens sont des pions à jouer pour la spéculation.
Et sur place que se passe-t-il ? Y' a-t-il du monde, des araignées, des résignés ???
Y'a un monde associatif qui tique, y'a un monde qui bougonne...
Y'a de la musique, des fatigués, des chiens...
De la couleur graffiti et des présences, oui des présences humaines, des déambulations de silhouettes.
Et des joueurs d'espoirs qui veulent croire en le faisant que la liberté vient de soi et qu'elle se vit ici loin du roi et des ses prérogatives...Le public est un peuple qui peut se passer de roi parfois...

jeudi 26 mai 2016

Traverser une ville

ô beauté du jour dans une traversée de ville ou la vue d'un arbre m'a enlacé le cœur, et j'ai vu dans une douceur perçue, un bien être de vivre aussi fort qu'une cohorte d'êtres bons et fêtards. J'ai croisé dans une parure de jardin du monde clopant, avec des têtes d'indiens et un avec une démarche de blessé, près de moi ses paroles ont mis une sagesse. La ville avec du temps à vivre ouvre sa buanderie des rues et de parc. J’acquiesce au visage des passants leur allure de fondeurs. Ils ont des trouvailles à faire et puis une occupation à piller. Je dis ça parce que je marche avec une bienveillance égarée. Et cet égarement me va. Je vois dans les couleurs du calme à se faire. La plénitude du soleil a des essors de bassin. Elle se promène comme une pluie attendue. Je veux vivre d'étonnements et de gentillesses.

mardi 24 mai 2016

Une assise d'âme

Quand une détresse t'enfonce le moral, laisse une porte ouverte à la nature, quand ton cœur a trop de pleurs laisse le ciel prendre sa part, si tu es muet de désolations, écoute le vent qui chemine et fait un clin d’œil au hasard, qui sait ?
Un être presque vrai et vraiment doux viendra, une beauté du monde derrière des ruines apparaîtra, tu es vivant de devinettes... Si tes réponses sont féroces laisse décoller ton imagination pour mettre du bleu sur un coup de sang.
Y'a de la joie qui circule en toi dans une tournure ou des arbres vigilants te guérissent de tes émotions et t'ouvrent à une paix qui possède des élégances et une force de sagesse, tu es là pour t'ouvrir comme une fleur dans une approche offerte, sois doux dans le dedans de toi comme une soie tissée d'intentions ou l'abandon et la joie peuvent faire une ronde autour du feu de l'âme

lundi 16 mai 2016

L'envie du partir

Putain ! L'envie de partir m'a prise par le cul et m'a propulsé à l'autre bout du champs, comme ça en deux envolées... J'avais marre de tout, de la paysannerie et de toutes les choses vécues dans les semaines de guerre. Le monde s'était ouvert à la canaillerie et j'avais plus rien à faire ici, ni rien à dire à mère toute bondieudisée. Partir à Paris ou ça chauffe. Partir là-bas ou ça se défend. J'avais des idées et des chaleurs de quoi tracer un chemin. Septembre pluvieux m'aller dans ma dérive. j'avais des mots à jeter dans la Capitale. J'avais des intentions à déchirer. Prendre le train jusqu'à la dernière gare de nuit. Parce qu'ici même avant la guerre et la prusserie débordante, les bourgeois défilaient leur suffisance et la crapoterie de leur vie était insignifiante d'existence. Mourir ici c'est tout ce qui m'attendait si je m'attardais ne fut-ce qu'une semaine dans ce hameau ou le son de la pluie est la chose la plus intelligente que j'ai entendu. Mon esprit poussait mon souffle pour courir le monde. Courir pour nourrir ma soif. Ma vie est une soif. Ma vie a des lettres et je vais les jeter dans la grande ville ou un peuple se chauffe d'idées vives. Marcher beaucoup et loin, voilà un ressort à ma détente, voilà ma force venue dés l'aube et dans l'ombre posée des arbres silhouettes quand la nuit s'évapore. Vois le blanc du ciel si beau, si doux de tendres et de pâles visites, quand le soleil cru encore caché dans la nuit en fuite, tire sa blancheur dans le pays brume. Je suis un évadé de la violence, je suis en évasion douce et je file par les chemins et les routes débonnaires ou les oiseaux crient leur vie délurée prés de peupliers flottant. Médiocres et finies les rondes habitudes talonnent le monde qui va obscur perdre forces et raisons dans une folie vicieuse. je vois l'éclat de ma création et le ponton de mes phrases me faire des traversées dantesques dans une diablesse agitation. Dieu m'est inconnu comme toutes les sœurs de charité. J'irai à genoux dans l'herbe suave goûter ma mort qui danse déjà dans mes yeux dévoreurs. Je veux le soleil dans ma vivacité et le défilement pourpre des idées miraculeuse dans ma volonté arrêté. Je suis poète à vue qui va dans le devenir du monde neuf et armé d'une âme propre. Mon âme est vieille comme une torpeur. Je suis étonné d'être si prompte au courroux, car ma colère ne saurait prendre dans cette terre maussade qui n'engrage que l’intérêt commun et la couardise des sentiments. Autant dire que je détale sans lendemain de cette haute bêtise qui est promise à tout soldat bonhomme de la société vile. J'ai des croissances à faire hors des murs, le vent me jette comme une nuée dévorante. Je bois l'air que soulève mes pas. La poussière des aventures est l'or de mes avancées, je suis riche des cristaux neigeux des altitudes de mes pensées perdues. Mes pensées perdues sont des merveilles de trouvailles. J'irai loin par elles comme un bohémien dégrossi. J'ai des chants et des danses à faire par coup d'inventions. Je suis obéissant aux arbres. Je suis frappé de nature. Et si l'écriture m'éclate, elle le fait dans le printemps des promenades au bord des eaux et dans la trouée feuillu des navigations de marches. Franchir des frontières infinis comme une barbelade de déchirure, voilà ma vie !

Révolution du jour

La politique est à réinventer, la création est à renouveler, dans les parterres et les silences, loin des installations et des coutumes, refait les couleurs du monde avec ta confusion, ton hésitation et ta peur, pourvu que ton cœur vienne dans sa beauté mettre une bannière de joie dans tes affolements, vient pisser sur le trottoir et mettre ton regard dur sur les murs trop propres. Met des couleurs sur tes idées vielles, met des pas sur les chemins à dessiner d'intentions imprudentes. Met à poil tes revendications et bouscule de grognement l'indécence des décideurs, sens ton âme faire la maligne comme une adolescente en rut, un adolescent vif de poésies. Va prendre dans la nuit et dans les rêves le signe des pas à prendre.

dimanche 15 mai 2016

Fin d'un jour...

La nuit, la solitude et le cafard dorment comme des coyotes, quand l'ennui lassé d'être debout tire ses pas sous la couverture. Le cœur faible est une bénédiction pour ne pas souffrir. Tout s'assoit dans le soir quand la torpeur est une amie, car le jour finit avec sa mélancolie crasse. Dormir est un projet grandiose, idéal comme une révolution.

lundi 9 mai 2016

Le pouvoir

Voilà y'a plus qu'à ouvrir le feu, la soldatesque est prête, les feux allumés et la panique et l'excitation se mélangent bien avant que le bruit des moteurs et toute la ferraille chenillée viennent mettre le son en vrac et les cœurs en folie. L'ennemi n'a plus qu'à faire un pas pour que notre village soit vu par lui, un beau village soit en dit en passant même si bien sûr en quelques heures tout brûlera avec entrain sous les obus et les bombes mêlées des deux camps. Je peux tenir le village avec une juste une compagnie de braves gars, le temps qu'il faut pour ralentir l'ennemi sauvage comme tout. Ce printemps de fin de guerre est froid et sent la poudre et le givre. Au moins pas d'avions à craindre pour ce matin. Y'a qu'à viser l'axe de progression des chars ennemis, ouvrir le feu, les voir s'embrasser, tirer encore un peu pour que leur infanterie morde la terre lourdement et puis se tirer parce qu'ils sont trop nombreux, les soldats de l'est qui viennent de leur pays ravagés par notre idéologie. J'irai à Berlin à reculons avec de la bière et du cigare, il faut ça pour que le moral tienne dans tout les grincements de la fatigue. La pluie d'obus est venue vite avec des flammes étouffantes et des bruits assourdissants, dés que trois de leur chars ont explosé sous les coups directs de nos fantassins équipés de panzerfaust. ça mittraille sec, une grêle de fer et de feux, de lumières bizarroïdes, après les maisons ne sont plus que des murs noircis, les arbres des branches figées et calcinées et nos hommes qui ne sont pas couchés sont partis en lambeaux sans rien pour les distinguer dans la fournaise intense qui fait fondre la neige. En arrière de nos lignes y'a encore du mordant qui crache à la mitrailleuse lourde et fait danser la première vague ennemie qui apparaît tout près de nos trous. J'ai décidé de tenir coûte que coûte car se replier maintenant serai être livré au massacre sous la horde fantasque qui envahit le village. Heureusement, ils ont peur et savent pas le peu de nombre que nous sommes. Nous tenons juste pour vivre et nous partirons dans le soir quand la nuit nous protégera et que nos pas feront une mesure de confiance dans nos peurs de mourir qui sont si vives que fuir est une idée fixe. J'ai le pouvoir de ne pas mourir tout de suite, sauf peut-être de peur mais ça ce n'est ni nouveau ni prêt de s'arrêter, c'est juste une habitue tenue par mon corps qui vibre de peur mais n'en meurt pas complètement, machinalement ma main sait ouvrir le feu et le fait, alors je ne suis pas tout à fait mort et la chaleur des armes est la seule vie qui tient mon cœur. J'oublie la famille quelque part à l'est dans une zone déjà occupée et pillée et je vois que tiens debout dans un coin de rue ou s’amoncellent de part et d'autres des cadavres en manteaux militaires et vareuses tâchées de sang chaud. ça mitraille encore et encore comme des chants d'oiseaux fous. Je me croyais fatigué et voici que debout j'abat du monde en cadence et bien que sentant le souffle des explosions qui me vise, j'ai la chance que les tireurs qui me visent sont trop loin pour bien me voir, et je fuis au moment ou ma soif m’étouffe et ou la poussière des toits effondrés avec leur lot de neiges poudrées me poussent instinctivement à fuir et je le fais au moment juste ou une immense explosion à trois mètres du trou ou je me tenais vient faire jaillir des étincelles immenses, résultat d'un coup direct hasardeux d'un mortier lourd et je recule avec cette chaleur dans mon dos quand je pivote pour me diriger hagard et encore solide dans la brume du combat qui couvre tout sur des kilomètres. Mon pouvoir est dans ma chance. J'ai perdu tout contact avec mes hommes dont certains ont du se replier. J'entend des débris tomber autour de moi, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment je me tire vers l'arrière guidé par une soif terrible et un volonté de vivre jusqu'au soir pour dormir un peu et trouver un calme perdu depuis longtemps.

samedi 7 mai 2016

y'a à dire...

Donne donne ce qui vient dans le coin de toi comme un espace neuf, comme une lumière qui vibre, vient faire la fête de tes mots propres, de tes mots mondes, de tes mots sans propos, jaillissant de toi comme d'une fontaine des fonds, prend le monde de ta sonorité ricochet, tu vis dans le monde des miroirs renvoyant toujours le chant des douceurs à vivre, à découvrir, à nourrir, viens faire la grâce des gestes et des beautés à jeter dans les yeux des gens qui passent. Le monde est une grâce à trouver à tous les carrefours perdus. Musiques et chants sont le souffle des évasions, loin de notre perdition. Regarde les ombres grandissantes, regarde ce qui toujours balancent des remords et des chagrins et jette dessus ta grâce créatrice, tu es une lumière de mots, tu as un lot de bonté à jeter dans la discorde, ô monde des vibrations à dire...

Epopée à la Jim Morrisson

La voiture défonce l'air, la voiture claque le vent, yeh mec, je vais loin, je bondis, l'autoroute se moule à la pneumatique fameuse d'un glissement fabuleux, la Ford Mustang cavale sa force dans l'Amérique des plaines. Ma gonzesse se trémousse dans sa beauté émoustillée. C'est une girl de la nouvelle avenue, elle est venue, m'a vue et m'a bue yeh !. Ma Ford Mustang est noire comme un cheval de bataille et j'ai la canaillerie de me défoncer à la vitesse et au vrombissement.Madame dans sa blondeur camouflée d'un bleue turquoise me plaît infiniment. Nous allons à la mer de San Francisco, goûter la marée haute des tourments divins.
Le destin n'a pas besoin de klaxon, le destin nous trace sa fureur sur l'autoroute bâtie bêtement comme une ligne de cocaïne. Ma girl a les cheveux en désordre et un sourire narquois toujours planté dans le rire sardonique des étonnés agressifs. Nous allons faire la fête de nos défaites infinies. Nous avons tracé un trait sur notre passé fumeux et flambé comme une escalope de barbecues. Je fume des herbes bleues, si bleues dans leur envolée..Et plus goulue que la transparence céleste, yes mon frère !
Ma girl rit souvent dans le délire de ne rien dire, cela lui va, elle m'a dit , je n'ai retenu que cela que :" l'amour est une plante vorace"...
Les paysages sont plats verts et bruns comme des camouflages simples d'une soldatesque bestiale.
Je roule jour et nuit et ma poupée me roule mes jours et mes nuits avec entrain, elle conduit aussi follement que moi la trajectoire de nos excursions.
La marée basse de nos sentiments nous assurent un confort de rencontre, ma belle se défonce avec de beaux mâles et des rictus de confrontations, la vie nous est un combat merveilleux. Nous baisons à cent lieux des conventions et dans une plénitude d'inventions.
Nous roulons nos sensations comme du bon tabac échappé des ruines des cultures.
Nous roulons, nous roulons et le moteur splendide a la sagesse de rugir comme un fauve content de mordre les milles que nous parcourons dans la volubile joie des tressautements.
Des courtisanes démunies, vraies filles du pays me pompent merveilleusement non loin du comptoir ou sommeille du monde abruti.
Les ranchs ont d'étranges présences, la nuit quand ronfle le monde bordé d'alcools et de rêves fermés de clôtures électriques.
Le motel vieux comme une carcasse de vieux renard pourrit sans entrain dans la ligne d'une route mystique.
L'Amérique n'est qu'une barrique de déboires pleines de pétroles et de conventions prudes. Manque toujours quelque chose pour que vive la vie venue des fonds.
J'ai de l'argent métallique dans ma poche revolver, des pièces pour dépanner l'épicier du coin qui a une chose moche à offrir pour presque rien. J'aime le cliquetis de mes dépenses.
Mes billets verts ont pris de l'épaisseur dans mon portefeuille depuis que mes chansons et ma musique circulent sur les radios du pays grand et mondialise ma façon de dire dans les heurts de ma gorge crieuse.
Ma belle m'a dit : " le passé est une pute finie, une pute finie...."
Et le futur nous appelle de sa main unanime et rouquine, c'est ce que je lui ai dit...
Le futur est une course à faire à nos tourments et démences. Le jour et l’alcool nous donnent des forces de grillades. La nuit nous vacille, la nuit nous travaille, la nuit est notre commune cavalcade. La nuit est une cavalière amazone qui nous baise de merveilles. Nous sommes à elle comme un couple uni par la profusion des confusions. Entre la pute infinie et la main rouquine il n'y a rien, rien ma belle, alors défonce-toi, projette-toi dans le noir de demain et pense à ta beauté dévorée hier par trois gars habiles à ne rien dire...
Entre les deux il n'y a rien !!!

vendredi 6 mai 2016

Désir 2

y'a une vieille qui n'arrête pas de parler et un gosse qui a de la morve verte et qui me fixe en mode psychopathe. Deux envies de tuer se télescopent dans ma tête d’enfiévré, là dans cette salle d'attente des urgences qui patientent. J'ai des fièvres de paroles dans ma caboche qui déconne. Ma caboche déconne certes mais moins que ce monde qui m'entoure. Ce matin j'ai vu de mon balcon la ville blanche s'éveiller sans bruit dans le soleil crasseux de brumes. Et j'ai dit " Hé ho ! Hé ho !" au soleil poisseux pour qu'il voit que je pense à lui dans sa torpeur. Il m'a rien dit, alors j'ai gueulé de plus belle dans cette crasse matinée avec un air si peu frais qu'on se serait cru dans le métro miteux ou l'air pue les catacombes pleines. J'ai gueulé encore et encore comme une sirène d'alarme des autos connasses foutues sur des parkings peu sûrs ou maraude une faune sans avenir ni fierté, juste un goût de la querelle pour exister dans le miteux de cette basse cour sans poule ni coq, juste des perdus qui crèvent d'être sans rêves et meurent à toute saisons d'insolences et d'imprudences flambées. Avec en tête pour tout emporter une soif de fric et une démence de cette recherche. Le soleil est monté doucement dans la molle venue de courts nuages blancs sans panaches, avec une façon de s'effilocher, comme ma voix de connard qui n'a pas cesser de s'adresser à ce con de soleil si peu lumineux juste debout comme une poisse de midi qui hésite à lever son cœur miséreux sur la population folle de tranquillité qui boit sa vie dans la cantine des habitudes avec des façons d'enfermés. Des gens du dessous ont répondu à mes cris, ne faisant que m'assourdir, ma voix cassée les a calmé. Et j'ai entendu leur chien faire le malin. Après j'ai regardé l'horizon et la mer qu'on voit par delà la pollution et les bleutés dissoutes des vieilles campagnes.
J'ai rigolé en regardant mes géraniums tendres et tordus comme mes âmes de déclassés, et oui j'ai des âmes qui me peuplent la tête de rigolades, alors là j'ai pris mon sac poubelle vert maussade et je l'ai trimbalé dans le bas de l'immeuble et mis dans le container sombre déjà à moitié rempli de son lot de sacs noirs et ronds de leur contenus épais de déchets. L'herbe m'a semblé heureuse auprès des voitures sages si silencieuses que je les ai prises pour des prêtres. Je voyais des halos noirs autour des voitures. sans doute des fumigations de vieillards durant la nuit. Ma tête est si pleine qu'une fête y bat sa permanence d'ivresses. J'ai avancé sur l'étroite route descendante et goudronnée d'un vieux bitume troué et gris, plein de gravillons crissants et sous mes pas j'aime ça. La boulangerie visible de toute part jette une image de croissant géant. 
J'ai acheté trois croissants et un litre de lait comme ça dans la beauté de dire bonjour et combien ça coûte. Ma voix éraillée heureuse résonne dans mes oreilles comme un chant d'oiseau fou.
La boulangère m'a servie avec de beaux gestes, la mise en sac des croissants est tout beau de conventions et d'ordonnancement, je trouve, surtout quand le beurre déborde et transparencie le papier blanc qui se translucide. J'ai marché plus loin que le garage ou ça démarre. J'ai pris la route longue, celle qui longe des poteaux avec des fils hauts. Et puis j'ai vu un bus partir loin. Je l'ai suivi de mes pas fermes. Des arbres sont survenus, rares dans la ville qui aime se bétonner dans les choses et les murs. J'ai craché sur des gens qui avaient un manque d'allure évident dans des vêtements trop beaux et sombres pour qu'ils aillent à leur vie. J'avais mangé deux croissants et bu la moitié de mon lait. Mon pantalon rouge ne leur a pas plus, les leurs étaient bleus nuits noires. J'ai donné des coups de pieds et de poings vu que j'étais en forme. Ils ont dégagé comme des toupies sans toupets. Et j'ai dit " eyah, eyah !" J'avais vaincu les navrants. Après le soleil heureux m'a regardé de sa lumière de toute sa lumière, alors j'ai dansé dans la rue déserte et j'ai mis mon corps dans la fête du moment et j'ai tapé sur les capots des voitures pour les faire aboyer et cela a marché, les tôles ont aboyé leur existence de dessus du moteur. Les arbres des villes si peu garnis car les branches solitaires s'étirent vers le ciel, nues et splendides comme des femmes sur le haut des vagues bleues et blanches quand la mer fait des siennes au milieu du vent et dans la beauté d'un jour gracieux, les arbres des villes grimpent vers le ciel avec un espoir de sève vive dans le tronc. J'ai marché jusqu'au midi du jour dans la carcasse du quartier centrale. Je parlé du bonheur avec des mots décalés, déclassés, sans essais comme une parole neuve, coulante de lave et de bavardises friandises. Ma chemise bleue délavée si western dans mon imagination transpirait l'indiennité de ma marche. Blessé d'avoir voulu voir le monde autrement, j'ai retrouvé la réalité rouge dans une arrestation confuse et rouge. Et me voilà devant une vieille qui me voit comme un être comprenant et un gosse qui me fixe comme un insecte à dégommer, je n'ai pas d'intelligence sociable et je n'ai rien du cafard qu'on écrase, je suis un grognement hargneux, un désir d'être ailleurs autrement....

mercredi 4 mai 2016

Le désir

Cloîtrer dans la substance des bassesses prés de la kermesse aux ours, le désir est le truc qui picote dans la tête dans la vague soirée ou chavire la fatigue dans la flemme des lampes et les yeux qui cherchent vaguement une âme sœur qui aurait le cœur plus doux que lourd. Y'a de la musique toute américaine et de la fumée jamaïcaine et des tableaux colorés comme des cadavres frais des tueries antiques. Et des photos monstrueuses de profondeurs et de blancheurs à vous faire croire aux fantômes qui hantent toutes les maisons d'occidents bien que trop polis pour nous faire entendre les lourdes chaînes des attachements carcéraux. Ces fantômes aux visages pâles et citronnés ont l'air de dire que ça craque chez eux aussi ! Et la soirée continue avec des lectures de poèmes longs comme des navigations anciennes et poreuses d'impressions comme les ritournelles des insectes peuvent vous prendre en rêverie dans une sieste estivale. Les gens s'appliquent à lire à haute et intelligible voix comme si les poèmes dans leur assonance voulaient installer un son durable dans notre sourderie quotidienne. La soirée distille ses sourires et ses brûlures au coin des regards qui caressent des rencontres probables. On se sourit comme pour sortir de soi et de son ennui de solitude. Chacun s'échange sa quintessence présence juste d'une mimique car le soir prête des prestiges aux sourires libres quand la nuit pousse sa bougeotte dans la mollesse des intentions. On pourrait coucher ici sur de l'inconfort du bois mais dans la douceur des âmes quand la dureté du jour laisse les cœurs prendre les corps dans leur beauté d'abandon. Les murs sont blancs comme des sortes d'éclairages pour voir nos ombres prendre dessus quand nous agitons nos têtes et que les lampes hautes nous prennent crânement de leur majesté électrique. Je me suis laissé dire ici que nous laissons couler notre courtoisie voulue loin de la cohue matinale qui est travailleuse et scolaire comme une manie d'éducation. Le désir est une chose couleuvre qui niche en nous dans nos recoins piteux et renaît à la moindre fleur respirée. Les paroles échangées dans une fête culturelle sont un terreau pour la poursuite des mots qui dansent dans la tête la prière des désirs et des incandescences. Nous sommes baisés de traversales flamboyances quand le cœur s'allonge dans le regard d'autrui.

mardi 26 avril 2016

Au poète de l'Hopital Nord

Au poète de l’hôpital Nord...
Voilà, j'écris sans stylo, ni lunette, ni idée et du soleil dans les mirettes. Le vent souffle, les gens s'essoufflent, que dire de plus dans le bruit du quotidien ?
Mon cerveau morcelé cloaque sa vie sur du papier quadrillé.
Demain me pousse comme une machinale envie.
Et toi dans ton cosmos neuf tu flammèche ta vie en allée....
Des motos gonflent de sonores perturbations ma calamiteuse concentration.
Quelqu'un dit : "Avec moi c'est mort !"
Bien vu me dis-je dans mon tempérament du moment, sans distinguer autrement ce propos du hasard comme un ressort lointain de ta vie...
Une femme passe, une contrebasse dans son dos avec sa housse bleue, elle est passée comme toi avec une veste verte.
Un pigeon roucoule sur un bout de trottoir, peut-être qu'une âme sœur passe sa mansuétude par ici, sur ce terrain de ville ou pourtant les pas pressés ne disent rien pour s'attarder....
Sur un carton "Mise en valeur" est marqué.
Dois-je cultiver mes souvenirs pour leur rendre un éclat présent ?
Dois-je dépeindre une absence claquante pour faire vibrer autre chose que la poussive banalité des poussières à épousseter ?
L'église donne l'heure, c'est son vieux job....
La cloche sonne et quoi donc ?
Le miroir des apparences est une chose des habitudes acquises qui nous fige et nous tient comme un port d'attache de notre jadis prospère.
Tout nous marécage dans une bulle savonneuse qui va dans le vent amer du large....
Quelle ivresse à faire du lendemain envisagé ?
Un type passe avec une veste de camouflage dans les tons gris.
Est-ce un militaire en ville, un chasseur égaré ou un homme à la mode ?
C'est un passant commode qui chemine dans la mine labyrinthique des actions à faire pour se sentir vif...
Les poubelles débordent de nos sentiments choisis...
Des traces de balle dans le bâtiment d'en face ricoche un événement, rappelle qu'un jour la guerre a fait feu sur la pierre dans ce pourtour calfeutré...
Un étudiant fume dans la bleuté du monde, sa cigarette de papier blanc le définit d'une beauté fugitive.
Un lampadaire hautement planté sert aussi d'accroche pour des choses à dire :
Des panneaux de signalisations routières y distribuent leur sens à lire de mots ou de couleurs.
Une affiche collée, scotchée, s'attache à nous dire la disparition d'une personne que sa famille recherche, dans l'espoir de quoi ?
Le disparu peut-être n'a que faire de cette agitation....
Disparaître est le rêve de beaucoup !
Un homme a des couleurs danoises sur les épaules de sa veste noire, et puis une écharpe rose en mousseline autour du cou.
Elle rend au teint blafard de sa figure pâle un bout vif.
Rouge, j'ai des idées rouge !!!!
Des idées oui, des idées mais pas de mots....
Les mots me manquent, la fatigue sans doute.
Le vide, c'est ça la fatigue, les moteurs en fonction me grippent la création, putain c'est moche parfois la vie !
Avoir des idées, rouges en plus mais pas de mots !!!
Élastique voilà le seul mot qui me vient...
Que faire avec ? Rien !, le dire et puis après...
J'ai bien aussi un septembre qui émerge, un septembre élastique, un automne étonnant dans une rougeur d'idées...
"En fait c'est bien !" dit la fille du dehors. Elle est bavarde parce qu'elle a bu un truc qui fait dire...
Les femmes boivent peu à la cafétéria, elles se saoulent de mots surtout....
Je vais tâcher d'en piquer en prenant un café allongé comme ça devant le sucrier d'argent : J'ai commandé une glace aussi, le café chaud et le froid vanille vont bien dans mes tripes.
La serveuse m'apporte tout sur un plateau bleu avec un verre d'eau en sus. La glace est grande dans son petit pot.
Les mots des femmes grésillent en moi comme des insectes vifs.
"Y'a du mouron à se faire" me siffle d'une oreille à l'autre.
J'aimerai prendre part à la volubile conversation mais là aussi les mots me manquent, alors j'écoute.
"Interdire les klaxons" j'entend et un homme réagissant :
"Houlala !"
Je déguste à la cuillère la glace qui me réconforte, j'attend que le café tiédisse pour le boire par à coup comme une phrase lente.
"Planter un rosier, serait bien..." dit une fille de dos avec devant elle une bière.
J'ai toujours des idées rouges : J'ai rien pour voir la vie en rose !
Me vient l'envie de pisser. Je le fais. Étonnamment aux toilettes l'éclairage au néon fait "cluque, cluque", des mots de bienvenue sans doute, de la part de ses êtres de lumière, si primitif que beaucoup les croient dépourvus de paroles, voir de consciences...
Je vais loin en moi-même par la grâce de la fatigue du jour.
Je retourne volontiers m’asseoir à ma petite table ronde et blanche toute proche du comptoir ou fusent des mots dans des phrases pleines d'entrains et d'intonations...
Ce groupe debout toujours volubile est bruyant comme une ruche en forme. Le quotidien prenant et les stupidités déconcertantes font le lot du flot des mots de cette activité sociale.
Mes idées rouges me chauffent le sang. Mes idées rouges me font des énergies émotives toutes dépourvues de mots !
Quand je dépose mon plateau déglacé, décaféiné et avec un verre vide, on me dit que le café vient de Noailles.
J'en ai rien à foutre ! Mes idées rouges me suffisent !
Une odeur élégante de fruit et le teint inox du décor m'apaise comme un goût de fraise soudain....
Et puis sans mots, que puis-dire ?

jeudi 21 avril 2016

Le fleuve me prend

Quand la plaine brumeuse de son étendue étend sa beauté en nous, notre fatigue est une suite de son allongement. J'aimerai suivre le fleuve dans sa détente coulante jusqu'au fin fond de l’Océan rocambolesque, j'aimerai flotter comme un bout de bois défait d'émois et de volontés âpres. Je regarde mon automne d'impression faire sa mélancolie justice dans le caprice des incompréhensions. Les méandres du fleuve ont des allures de sourire. J'irai faire un tour dans le champs de la nuit quand les grillons et la tourbe disparaissent dans une même épaisseur d'étrangeté. Et tout ce son de légèreté quand croassent quelques oiseaux à des pas si lointains de vous mais qui fait un écho merveille dans votre cœur instrumental.
Je vais dans le dur avec la douceur des herbes mouillées.
Le ciel se dégage de toute la transhumance filante des avions de lignes qui alignent des vapeurs blanches écumées dans les altitudes froides et virulentes. Le ciel prêt de l’Océan a vu sa beauté se jeter dans les plis maritimes comme une instantanéité à vivre nue une rencontre.
Mon regard a la chaleur des désirs et la profondeur des tendresses, cela fera-t-il de ma vie un heureux hasard à se confondre dans le bizarre des circonstances ?
L’Océan m'allume de sa lumière mouvante, j'ai des étourderies à voir la vie de surface faire du fracas dans mes essences.
Je vais m'écorcher sur des rochers splendidement bénis par les pluies des vagues et la présence des crabes, l'eau ici circule avec des tonnerres de vibrations. Je vais renaître de mes défaites et fêtard de tout, j'aurai le rouge aux joues et le bien être comme perdition...

vendredi 15 avril 2016

Esprit

ô lumineuses pensées, ô forces de la terre
à quelques horizons qu'on vienne, nous sommes
des sonnets de vibrations, nous sommes en navigations
dans la mer déchaînées des inventions contradictoires
Nous sommes des découvreurs de bonheurs
Nous avons des tonnes de mélancolies et de jolies aspirations
qui font un maelstrom dans la ronde de nos hésitations
Nous sommes des êtres de liens qui errent dans la vague de la profonde vie qui se joue légère et lourde dans un yoyo d'états.
Nous avons des grincements et des glissements.
Nous avons des cieux pour lever la tête et se croire étoile.
Nous avons des déboires pour avoir soif de la foi.
Et puis au tournant de tout ça, nous avons une âme qui vit dans tout les détours des vices et va dans la magnificence d'être !
Elle nous interroge de perceptions et d'émotions à croire que nous sommes fort du sensible de nous...
Inconnus et présents nous sommes à nous même une beauté à vivre dans les circonvolutions avec un regard de grâce et la joie de l'étonnement...

mardi 5 avril 2016

Raison d'attendre.


Tout est brumeux mais on le voit pas on n'entend pas, on se replie et on est secoué comme je ne sais pas quoi qui ne va pas bien.
Le bombardement de l'artillerie nous pilonne depuis une aube froide.Nous dans un abri qui fait mine de s'envoler nous prions des dieux disparues et des souvenirs vivants.
Nous avons ni faim, ni soif , ni rien d'autre que la peur qui englobe notre tout dans sa torpeur glauque. La tremblote du dedans qui vous visse à mort la peur bleue de tout !
Tout est gris et sent l'étouffement, nous respirons des bruits de tonnerres qui nous fusillent l'espérance de sortir de ce jour d'offensive.
Notre peau est fanée d'attentes vaines.
Demain nos enfants et nos femmes nous feront du bien, demain nous aurons les bras ouverts et les sourires avenants, demain nous dira de quoi vivre aujourd'hui, nous y sommes en pensées comme des êtres fuyant la danse des bombes et le fracas des explosions.
Nos vanités vont et viennent comme des ballons colorés, nos vanités sont nos vies disparates.

samedi 2 avril 2016

Glissement

Dans ma rue maintenant tant de tam tam clament !!! Des tambours sortis des brouillards d'usures manifestent leur tempérament de présences, c'est que j'ai le cœur chaud et fou !
Je me crois multiple et rayonnant.
J'ai des audaces d'artistes et des légèretés de flottaison.
Je sens que l'air vibre dans un chœur étrange de folles vies...
Des lumières de vieux réverbère sont neuves et couvent le monde dans ce coin.
Les ombres découpantes n'ont pas de choses à faire ici.
Y'a des clartés étonnantes et des discours finis en musique.
Il y a une attente délicieuse et des perditions de sentiments magnifiques comme des endormissements.
Le sol sur lequel je me tiens flotte comme un océan conciliant.
J'ai des perceptions de chavirement, la beauté dynamique d'une vague.
J'écoute du monde dans mon chaloupement.
Je transgresse l'épaisseur des diseurs, j'éradique l'étatique.
La musique mouvante des profondeurs glisse dans mes sens comme des sympathies ardentes, je vais là ou les mots sont clos.

jeudi 31 mars 2016

Lumière d'une nuit

Le printemps vient fleurir et détendre les corps, sortons de nos décors et des brumes. Allons voir nos âmes heureuses derrières les spectres mélancoliques de nos existences. J'ai laissé les douleurs faire leur chemin en moi comme un mic mac de choses poussives et je vois la montagne faire sa belle force. Toute de couleur mauves et d'ombres, elle sent la clarté de vivre, je suis en elle comme une bête heureuse, un animal sanguin dans un bosquet épineux et qui sent sous sa patte la terre liquide le baigner d'une transmission et d'une sève d'âme.
Le silence de fond et les craquements font harmonie, la fraîcheur est une présence. La nuit venue du cosmos étend son empire avec un élan de dieu élancé et une saveur de femme aimante. La nuit rafraîchit d'étoiles et d'espoirs ma mémoire courte et atterrée.
Je vois dans ma respiration la danse du monde et l'ironie des ennuis. L'air puissant des senteurs subtiles me traverse et m'abreuve de luisantes pensées aussi fortes qu'une verdeur de menthe et le diapason des étonnements quand l'instant fragile et grâce fait sa beauté dans mes yeux éperdus.

vendredi 11 mars 2016

En me jetant j'ai jeté des sorts...

Mange ta solitude !
Ma vie esseulée est ainsi, courtoise et fade...
Le fantôme des errances à portée de voix m'escale dans la nuit.
Je suis son épave, son nid, son perchoir pour qu'il puisse voir l'infini triste qui dessine dans mon abîme, les flammes de mes larmes retenues.
Mon horizon mort fait le port des abandons.
Mon cœur est une bouillie de salsifis. Je suis une salade grillée qui marronne dans des limaces de lamentations.
Partir dans l'hiver, la torpeur balancée dans la crique.
Et mourir, sans cris, sans rien que cette fatigue qui croît en vous comme un bout de chemin et vous exile des joies et des chagrins.
suicide-moi l'intelligence et je te parlerai bien des gens !!!
Je suis mort au bout de tout, avec la beauté de mon silence comme une étrangère compréhensive.
N'ont pas compris autour. N'ont rien vu venir. J'avais des mains plein d'avenir, une amie aussi petite qu'une fleur des zones venteuses, et des parents méritants mais aussi un métier dur à faire.
J'ai eu un entrefilet dans un journal, sans que mon nom apparaisse. Mon métier dur mentionné. L'épuisement.
Je suis mort à l'age des stars du rock, mon corps éclaté sur de la roche.
C'est mon frère, le premier qui a percuté, qui a pris l'alarme car j'avais lancé l'amour à dire à tous comme ça en adieu doux, ô terrible oxymore, féroce de toute ma liberté prise !
J'étais bien vu, sportif, vif et dynamique comme une pub qui vous vante le temps des vacances et le plaisir de consommer. J'étais en formation dans un dur service ou tous s'épuise. En cours de spécialisation où ça rigole pas. Moi j'ai pris la dégringole, loin de toutes les gondoles. Et j'ai pris le chemin des vertiges, me jetant dans le puits maritime.
Mes défaillances gardées en tête comme un jardin interdit, vénéneux.
J'ai laissé l'incompréhensible qui prend. En finissant j'ai semé dans le parterre de mon monde, cette bousculade, ce souffle de fin de monde.
Ma graine inconvenante va ramper dans le fond des âmes et le froid des cœurs, elle va creuser une déchirure, ma présence maladive va faire vivre du pire par mon ombre d'escorte et ma finitude choisie va confondre des vies en interrogations toujours sombres et haletantes.
Je suis loin d'avoir fini en effet de jeter des sorts aussi funestes que celui que je me suis fait.

mardi 8 mars 2016

Fuir les classiques

ça tonne le tonneau de vers comme des mots beaux sonnent dans la nuit qui luit, personnellement c'est dément, j'en ai ma claque d'Andromaque, j'hallucine trop par Racine, je m'en vais dans la zone prendre le vent et le chemin d'homme, une bonne marche entre Berre et Nice, entre l'étang et la promenade des anglais, que mes pas portent la glaise de mes combats louches et me libèrent des couches spasmodiques des doutes de l'existence, cette errance diabolique qui fait colique de tout sentiments et je prendrai souche peut-être comme un hêtre soudain a des racines en terre et un humain a de la bière en tête tant que demain lui fait déjà fête...

J'ai une ombre...

Un jour encore à marcher dans la microbienne saison, le cœur loin de moi dans un ailleurs vague, le moral perdu comme une morte amie fait un sale temps comme un corps flottant, un vide gonflant...
J'erre dans des vieilles habitudes tranchantes comme du verre brisé.
J'ai l'errance molle de la lassitude d'exister. J'aspire comme une voile envolée à courir le monde, à croire à un ciel et à un cœur vert, vert d'émotions coriaces comme une force de races à découvrir dans la déconfiture d'un instant.
J'ai la solitude désastreuse, des idées arrêtées sur une tournure mourante de toujours. Je pousse un souffle en espérant que demain me fera jour, qu'hier n'aura plus la figure qui me mure l'existence de tant d'ombres scélérates et plates.
Je veux vivre vieux de la tendresse de mon vécu.
Je veux perdre le temps qui n'a jamais été mien.
Je veux sourdre le bon temps traversé dans mes imaginations délivrantes.
Je veux croire à la chaleur de ma vie tondue.
Je veux fondre à la chaleur d'un cœur inconnu qui saurait mettre à nue ma vérité douce des aspirations célestes et terrestres confondues.
Je veux voir dans mon ombre la présence de mon âme grande et belle comme une magnifique sensibilité rayonnante, soleil blanc des invisibilités pleines d'amabilités, que se déshabiller afin serait un truc joli comme une inondation de lumière pleines de paroles questionnantes et rassurantes à la fois comme les contes de la dernière saison bleue vue à la hauteur de mon vieux cœur il y a tant d'année dans le bain d'une rivière verdoyante où j'ai cru perdre la peur tant l'eau nettoyante m'avait affirmer l'esprit.
Mais le monde âcre a sa façon de prendre en moi comme une méchante manie, demain mon cœur revenu de sa fugue me racontera en silence les brumes des océans qu'il aura baigné de sa déraison et je rirai enfin dans la glace qui me renverra ma condition petite et grosse et je me trouverai beau d'être avec mon cœur chavirant dans la contestation et je me souviendrai d'avoir écrit ici avec le noir du restant et le devenir des ombres.

Evolution

Espace du jour, matin de nuit, cœur mou à l'ouvrage, ouverture des yeux, du volet, grimacer le visage pour l'ouvrir. Boire du café, le café machinal, liquide brute d'habitudes dociles, le café vit dans la tasse, arôme d’accueil, chaleur cuivre dans mes yeux, l'odeur pistonne le cœur d'une douceur slave.
Je m'habille en automate avec envie de quitter un plancher pour descendre l'escalier qui tombe dans la rue ou mes pas alors jetés par le froid verse une course sur le trottoir blessé de travaux, décoloré par endroits comme une peau cicatrisée avec des couleurs fortes et d'autres fades.
Le vent glace mon avance, alors je claque des pas pressés comme des oranges dynamiques, comme des vitamines de vigueurs. Le tramway gris dans l'aube vient comme une chose chaude et filante, sa lumière miel clair a un air d'entame d'un petit déjeuner bien que le goût de la tartine beurrée remonte en moi au fur et à mesure que l'usure de la nuit laisse le jour qui bourdonne alors en moi l'activité à faire.
J'ai du chocolat bu qui fleur mon sourire, devant des gens affairés, vêtus de prés, se tiennent droit comme des piliers grecques ou colonnes des temples remplis de pesanteur et d'une solennité.
Je descend pour prendre un bus alors que le vent se marre d'un souffle à jeter du papier qui file vite !
Du papier fin et gras, du papier de nourriture, du papier en fonction morte et que le vent joueur et jeteur pousse sur le sol à faire le fou. Papier d'enveloppe pizza, papier dépaysé de pizza, papier laissé tombé par un mangeur. Je vois mon bus, il a deux chiffres sur le front comme une casquette de régiment de vieux siècles. Ce bus à deux chiffres attend la troupe du matin alors que le jour clignote sa clémence, il vient doux pâlir les contours des immeubles de la ville qui sortent alors de la nuit et du malhabile éclairage urbain qui les baigne d'une saleté glaireuse.
Le chauffeur embarque, il est poli, présent. Maintenant du monde monte comme des destins fripés, des voyageurs du travail, des suiveurs sans saveurs qui disent des pourquoi de leur fatigue d'être là, ils suent la machinerie des conditions.
Me voilà vieux et placide, je préside, mon bureau est grand comme un vide. J'acquiesce à des recommandations. J'opine à du monde et signe des documents officiels supervisés par des officiers spécialistes. J'ai le sérieux d'un pape, des gardes du corps et le pouvoir. J'allocutionne télévisé. Je discoure diplomatiquement. Je vestonne ma tenue. Je serre des mains à tout les tours de campagne.
Je prend la lumière, la critique et l'apparence de plaire. J'innove banalement, je coutume de surprises. J'humourise le difficile. Je décorise la fonction.
Me voilà dictateur, acteur de ma fantaisie. Je dirige milice, indice et calice. Je religionnise ma personne. Je me dévote. J’accède à ma présence lumineuse avec entrain. Je me fais précautionneusement dieu de mon vivant, je suis édifice de sagesses, déesse, je hasarde que le bon absolu est moi-même.
Je suis adorable, inusable, présentable et affable et mes sujets misérables me sourient à tout va comme des pantins qui filent doux, sans doutes et que je prive de pensées, d'angoisses et de questions et de libertés et de pastèques. Car la pastèque est la source de tout les maux, il est certain que jésus lors de son dernier repas a mangé de la pastèque.
Je prime mes pensées car elles valent de l'argent lourd comme celui doré.
Je les imprime dans des vrais livres d'or. J'interdis de dire dans les médias autres mots que mes paroles prophétiques.
Mon éthique est parfaite et saine et plus forte que celle de jésus car il n'a pas su éviter les clous.
Je suis un messie sans apôtre ni judas, qui ne déjure pas .
Je ne porte pas ombrages aux religions mortes qui pleurent.
Je suis une auto-idole inoxydable, rentable, connétable et sans sable.
Mes créatures sont serviables, crétines, crédules, crématoires, creyssonables, restituables et stables comme une table des lois, pliable, sciable rangeable et jetable finalement.

jeudi 3 mars 2016

Respiration du soir

Vers les mots j'ai un flot de pensées si hautes que je ne sais d'ou elles viennent ces oiseaux exotiques et beaux comme des cyclones dans une dynamique de vie.
Je les perçois quand mon cœur s'assoit dans une soirée ou la fatigue et le rêve mélangent leur jeux de se vivre à deux.
J'ai marché dans le jour dans les impressions des bruits mécaniques.
Et dans la nuit, immobile je suis comme un pantin rangé, je prend bonheur de la poussière de mes vécus déjà perdus. Ma pensée est fluide comme la flamme liquide d'une bougie mourante.
Je suis vivant de si peu de chose. Léger comme un soupçon de courtoisie dans un couloir ou passe la farce du monde. J'aime l'attente des spectacles ou je ne vais plus, la lumière, les fauteuils, et les applaudissements.

vendredi 26 février 2016

Appel à la bonne heure !

Dans la nuit, quand le soir s'étoffe de la vie à venir, il est des moments durs comme des chutes de briques, il est des moments ou court la fin des choses.
J'ai des soleils dans le fond de ma peau, j'ai des songes dans le rond de mes attentes, mes blessures ne sont pas éternelles, mes envies dansent dans le fleuve de ma vie. Respire dans la cour, vois le ciel qui fait des appels avec sa floraison d'oiseaux. Ils partent comme des amis en voyage. J'ai un cœur en château de carte et des pieds pleins de semelles de vent. J'ai des dentelles et du velours dans la voix. Mon sens de la vie tourbillonne comme une folle dansante, une folle heureuse. Mon drapeau est roux comme un bon sucre. j'ai des idées étirées comme des lianes. Je suis vert d'espoirs mutant, murissant, et bondissant.
Je vais dans ton ombre faire du chaud frémissant. Je hante les ombres les plus profondes de ma bienfaisance. Les errances, les déboires et tout ce qui mélancolique fait mon infortune a des tournant de flammes et des contours beaux, la vie est une chienne affable qui ricane parfois comme une hyène et cherche dans d'autres instants des caresses et des os, elle est émotive comme une bête blessée et une amoureuse langoureuse. La vie me prit de la faire belle. Et j'ai des tas de chansons à faire de la rencontrer. Tu es une porteuse de bordées, une jeteuse d'allumettes allumées, et une regardeuse qui sait dire dans le ciel et le ruisseau et écrire à terre ce qui fait feu dans ton cœur.

jeudi 25 février 2016

Hors doute

J'ai fait la prière à l'animal, drôle de manière !!!
J'ai fait la prière à l'animal alors que je cimetière...
Je suis né dans le royaume déchu.
Je suis un serpent royal.
Ma peau est belle dans la pierre et la rocaille
Je mange des veaux et des volailles.
Je suis royal, écorché et pathétique.
Je vis du soleil et de la bonté des bêtes dévorées.
Je somnole au quatre vents surtout dans les hivers.
J'ai vécu dans des vignes et des coteaux touristiques.
J'ai pris de l'âge dans l'exemple d'une bête imaginaire.
Je suis au sol et bien comme un parfum d'une pluie d'été.
J'ai l'esprit en tête et le sens des prières commodes.
Je suis secourable, enroulable et maniable, je suis rond.
Sans métal ni instinct je suis loin de vous.
Je suis hors route.

mercredi 24 février 2016

Intention chamane

J'ai vu le loup gris vieux et doux faire sa majesté tranquille.
Il y avait un bois, des bouleaux et parterre dans un printemps débutant des tas de petits bois, bout de branches étranges et nombreuses.
Et puis est venue une fumigation, une brume des brûlures, des senteurs de temps forts, l'air était puissant comme une vigueur d'hivers.
J'ai perçu dans le tout venant, un paysage à peine vallonné, beau et sans neige bien que l'air l'annonce de toute part.
Le loup flottant dans mes yeux avait la fatigue tranquille des âmes savantes.
Et dans le noir soudain, est venu la trame des sons vivants, vivants comme nous tous, vibrant, vibration des tambours dans l'éclat blanc de la danse qui emporte mon corps haut et je chante des couleurs à travers des mouvements et des grâces, je vais dans l'harmonisation, mille couleurs singulières venues de tranches d'espaces sont aussi vives que mes intentions de guérison, je sens en moi une fleur camomille me faire un cirque de beauté, je fais la transition, j'ai des tonnes d'étonnements qui font que ma vie va dans des flamboyances.
Des fleurs séchées bénies d'esprits font une cour à la beauté de vivre dans le bas monde.
J'envoie la force des convictions et le courant des âmes dans la percussion des désirs, des puissances de vivre, dans la chaleur des harmonies désirées.
Ouverture des confiances dans la chute vive.
Le loup a galopé sa démesure mirifique dans un soleil des naissances, son souffle de course va vers toi comme une énergie tellurique et profonde des essences minuscules.
Des tourbillons de poussières et une si vive pensée ne peuvent que prendre dans l'infini douceur des espoirs, ces poussières sont particules circulantes des émotions adoucissantes de toutes les douleurs.
Me voilà sur terre, dans la contrée des conditions et avec des mots plantés dans des esprits fertiles.

Le soir...

Dans la tristesse d'un soir, j'ai allumé mon cœur déchiré, j'ai parlé à ma sœur morte et j'ai dormi comme un papier posé sur un bureau sombre.
J'ai su que ma vie est belle comme une vieillesse acquise. J'ai dit des poésies inédites. J'ai dormi encore avec le sentiment d'être oiseau libre dans le bleu d'un printemps étonnant. Au matin j'avais oublié les couleurs rousses de ma parfaite défaite. J'ai pris une bière pour goûter l'amer existence de ma bouche lascive. Demain je marcherai sur tant de trottoir que ma tête aura de froides rumeurs. La ville est belle de vivre même si quotidienne elle est de répétitions de lumières et de méfiances. J'avance en elle comme un terrien qui prend terre. Je vais finir par aimer vivre. Ma femme se déguise. Je la vois dans tout les tournants que mes démarches acrobatiques font dans les sentiments morts pour respirer un peu autre chose que la ruine des espérances. La musique me console de mes douleurs. J'irai bien prendre feu dans le décor d'une chanson.

mercredi 17 février 2016

L'eau coule sous les ponts

L'eau coule sous les ponts
Les voitures roulent sous des platanes
L'été chevauche mes rêves
à travers une vitre ou l'on voit
un paysage lointain d'avenir
et une trace terreuse d'un passage
Nous venons à sec de l'errance d'hier
Le ciel est confus d'une répétition
demain aura cet air vieilli
un goût de pomme et une voix familière
l'eau coule sous les ponts
L'hivers pointe son museau
hors des villes et des brumes
l'hivers blanchit les sommets
Mes rêves sont toujours en été
Nous avons marché comme des promeneurs
de saisons en saisons et la flaque des pleurs est fraîche d'une époque translucide.
Nos mémoires partageuses signalent des larmes vives
L'eau coule sous les ponts
sous nos pas passent ce que nous sommes, des secousses ralentis par l'entraide
Nous avons cru en nos vies comme des enfants délurés
Nous avons construits des machines à chavirer des espaces
Et nos solitudes continuent à nous interroger au-delà du pont sous lequel coule une eau étrange et neuve.

lundi 15 février 2016

Tendre



Il fuit la ville depuis longtemps et là sur le chemin ou respire la campagne, le monde est en sueur. La campagne fleurie ne trompe pas le monde. La guerre encore présente, toujours latente, lance son cortège de fuyards. La sécurité n'est qu'un mot envolé sous des bruits de bombes et les clameurs des blessés. Il s'appelle Philippe, journaliste indépendant perdu dans un monde confus. Il marche comme un zonard sans but dans un coin sans avenir. Le pays défait, laissé aux mains des plus durs se ruine de méfaits. Tendre vers un nouveau monde voilà sa tâche, il y a huit ans lorsqu'il est rentré dans la République du Dire à faire témoin de son verbe sur les maux et les espoirs d'une cité en paix. Il a fait le tour des tournées politiques et des faits divers, rencontré par moments des reporters de guerre hantés par des rêves et des fièvres sans communes mesures avec les siens, jusqu'au soir d'il y a deux noëls ou une journaliste intrépide revenue du Caucase lui a donné le goût de l'aventure et des rencontres. Les événements prenaient une autre mesure, il a vu que cette femme contribue à dire le malheur du monde et à faire savoir les richesses des pays nantis si garnis de certitudes et dotés d'un repli sur soi malencontreux pour l'évolution de la planète. Une expérience à vivre pour lui a été de l'accompagner dans un pays d’Asie, ou son statut d'homme était une forme de laisser passer. il est certain que cette rencontre d'abord professionnelle puis intime l'a transformer. Il transmet maintenant tout ce que son sens de l'observation et ce que les risques mesurés permettent de dire des vies et des espoirs des gens pris dans le feu des actualités et le drame des répétitions d'intérêts contradictoires ou la vie humaine n'est pas une valeur. Il prend quelque photos mais surtout entend les paroles, les accents, les intonations et puis les regards de fatigues qu'il croise vont en lui comme des demandeurs de voix, il se sent porteur d'une parole à découvrir à aménager, à ouvrir, à traduire pour qu'un occident pris dans des jeux et des ennuis de conforts fasse conscience qu'il est dans le monde en relation avec tout ce qui se passe d'un bout de la planète à l'autre. Il ne veut publier que peu de photos car cela le gêne, l'exotisme d'une catastrophe, d'un abattement si facilement identifier à un pays, à un habillement, à une autre "civilisation", l'image est si bavarde d'esthétisme.
C'est la nuit dans le noir de la route, il a sorti son bonnet offert par cette journaliste qui comme lui va dans le monde ou sifflent les balles, meurt du monde et ou des chefs d'Etat veulent préserver des influences, à coup de morts, de peurs, de terreurs. il sait que l'information est traitée, triée, façonnée et que demain ce qu'il dira ne sera que peu de force face à la farce jouée par les potentats économiques. Mais sa voix est tendre, il croit à ce que son cœur lui pousse à faire. Et la nuit froide est vivifiante, les bombardiers absents et l'air tendu par l'espoir qui se passe dans sa tête lui font une sorte d'ivresse irrationnelle et apaisante. Un peu comme si la planète calmée un instant rêvait avec lui. Un jour il y aura reconstruction. La guerre finira, renaîtra la force de vivre debout, dans le jour et les chants d'oiseaux.
Car le monde qui fuit avec presque rien est plein de rêves dures à vivre mais beaux de forces. Et les mauvais souvenirs qui cognent les corps ravivent des rêves à construire et des espérances mystérieuses et tenaces comme des bonheurs mordant goûté dans une jeunesse folle.
Philippe dans les ombres et la route longue sait lire dans les cœurs au-delà des trajectoires et des décompositions, tenace et blessée la liberté sait crier sa raison et son espoir. Et dans tout cet abandon, la vie circule encore comme un ruisselet perdu dans un trou vaseux.

dimanche 7 février 2016

trois cafés et demi

Il parle
Il crache
craquelle densément lâche !
dans la justice
de la terre
à fleur de peau
presque mort en vieillard
distrait de déconvenues immenses
par l'horizon horrible
machines fièvres litanies des peurs
angoisses macabres d'une mort
tout secoue l'âme folle
qui se tourbe de doutes
va vivre dehors sans ombres !
lance la vigueur invisible qui circule
dans la matinée solaire du cœur
ouvre tes mots profonds de beauté
dans l'échange humain à venir
tu es un être de demain
tant pis pour l'instant maudit
accroupie dans une vieille vie tu pourris
dans le désordre encombrant des errances inertes
le souffle lumineux passe par des commotions
qui mettent en place des directions directives
les émotions flambent comme de beaux signaux
qui brûlent une part de soi mourante
et au-delà de cette douleur
vient de l'univers la cueillette d'harmonies
ta chance respire un instant dans un repos
l'abandon te vient comme un refrain joyeux
une couronne de fleurs offertes par la femme
celle que tu imagines sur cette page belle
courtoise et ludique avec une distance de joueuse
et une existence animique bien vraie pour toi
cette folie douce est un exutoire vibratoire propre
la peau dérive dans le monde trublion
le courant serein est quelque part là
dans une hauteur d'arbre juste proche
sans pouvoir le voir, cela se devine
cela calme la consommation des narcotiques atypiques
je respire de loin ce nuage dressé
je descend un peu sur terre
comme la cendre d'un volcan
vaporisé d'incandescences merveilleuses et terrestres
comme une magie d'être confiant
dans un destin bousculant et élevant
comme un temps mystérieux de maturation
je vais par le monde
accompagné et grognon somnambule indécis
cependant guidé et flambant sombre
dans la coulure des aventures
et l'arabesque des charivaris
mon esprit se pose
libellule distraite du lac
dans l'étang vert
de mes songes forts
je vais bleu
dans une coutume
des habitudes prises
du ciel
du fleuve