mardi 28 juillet 2015

Lettre à mes peurs


Ou que vous soyez dans le fond de mon être, dans le moindre cagibi et quelque soit votre gabarit sachez que je me joue de vous car je fais l'économie du réel et même mieux je fais l'économie de l'économie !
Pur esprit qui vous pense récréations absurdes d'une basse enfance qui persiste dans le dédale adulte de la création du monde. Vous me ferez crever certes mais c'est votre boulot d'effrayer l'existence. Je me joue de vous car j'ai des caprices puissants. Quand je peux je fais feu, quand je suis moins mal je fais le malin. Vous êtes là comme des bonhommes encombrants qui ne peuvent que s'agiter pour exister un peu. Et puis vos ombres sont brillantes, je cours les mots pour monotoner les effrois et m'habituer un tant soit peu à misércorder votre présence. Dans l'impasse et le temps imparfait qui me travaillent je me ravie de rêves faits avec deux bouts de monde entrevue dans la rue ou je déambule. Vous pouvez m'enfermer dans des conditions de cimetière j 'ai le coeur à me faire des ailes, j'ai le souffle pour m'envoler dans le délire et le réconfort de l'ailleurs. je cours les saisons invisibles ou vous ne pouvez me gripper. J'annonce des couleurs et des beautés hors de votre portée purement terre à terre. Je ne vous vaincrai jamais car vos ombres sont mes lumières, mes désirs sont tissés du contraire qui abonde en vous pourvu que vite je lance mon coeur fou dans la déraison oublieuse. Je puise dans l'épuisement le ressort qui va me faire beau dans le bond de demain.Toute la misère qui me vient de vous je l'étanche d'une décision : Je suis poète de tête et de mains, voyez ce que je trace c'est de la cabale pure de chamane enchanté.

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