mercredi 8 juillet 2015

Poussière de soi

La calamité ne vient pas d'un ciel, elle ne vient pas de la terre, elle est poussière de soi que cravache le vent de la pluie qui a fuit les nuages. Désolations, cadavres connus en compositions rustinées. Ces fantômes cartons debouts au bout de ma volonté ont des styles plus vif que ma façon de voir.
Je fais à part des dessins pleins et colorés comme des intentions d’éternité, de petits signes microbiens pour l’attitude des adultes qui marchent dans la platebande des mirages sans rien percevoir de leur voyage.
A des encablures de la terre et de ses exigences, je manie la pacotille des rêves dans un halo d'espoir rétréci.
Le vent cravache mon existence enfui. Le vent me pousse des ailes dans le dos pour faire de ma carcasse un voilier fantasque, plein d'hébétudes, et d'hésitations sautillantes, un pantin maniaque à danser des pas d'une mécanique usure.La terre donne des poussières charmantes, irrespirables et ocres comme un devin en transe.
Il est l'heure du plus de temps dans la boue et le cortège amazone de la masse sans pensées.
Je respire pour finir ma transpiration.
Fuit, fuit me dit le vent ami qui respire avec moi ma démarche de clown sorti de son spectacle.
Les arbres sont loin et ont des feuilles qui font valoir le vert dans la majesté bleu du ciel.
Les nuages ne sont pas venus. Le vent de la pluie est là.
Il y a un vide vaste comme un ravin et un malaise qui fait des siennes dans mon vertige.
J'avance sur place comme un latiniste épuisé. J'avance dans l'errance, la trace immaculée de l'inexistence.
Le vent balaie des idées vilaines comme un tour de passe passe dans l'indigence de la vie.
Flotter dans l'air comme un papillon allumé de vivre, un papillon rouge et pourpre comme une beauté évadée de mes lacunes.
Je me fais des oraisons dans l'attente de l'ombre. J'initie des paradis ouverts aux loqueteux.
Le vent est mon ami de corps, il me pousse toujours dans le bon sens et une maladresse tout à fait saisissante. Il y a de la vie qui me traverse dans cette bousculade reconnaissance des sens de la nature.
Je suis vivant d'une sensibilité étendue comme un manteau de lépreux sait prendre la peau.
Je suis caché dans mes candeurs et mes démesures.
Le vent vient d'un ailleurs et d'une combinaison de choses indicibles à l'esprit humain qui en sous-main en sait plus mais veut l'ignorer encore un temps pour un goût de la décadence qui le caractérise et lui donne une auréole douteuse et cependant charmante.
Je vais là où le vent me parle des douceurs, des sables et des nuages jamais vus.

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