samedi 11 juillet 2015

Sans casaque

Elle n'a pas de casaque, juste des bas noirs, un sourire chavirant et quelques bijoux or qui brillent sur sa peau profonde, sensuelle et follement belle de clartés suaves que confère la nudité d'une femme joueuse...
Elle a un age des beautés qui rend dingue tout homme ayant le goût des femmes et de leur mystéres lumineux qui étincellent les yeux.
Les femmes mettent le feu dans les yeux des hommes où s'allument alors des rêves qui font fondre le réel quoique celui-ci soit coriace dans ses manières et entêtements.
Une femme brûlante et tenace à se camper dans sa beauté déployée comme un aréopage de sages qui miment la folie. Le délicat de l'instant est d'être classe dans une rude animalité.
Il y a surement un homme dans un coin. Une femme ne fait pas ça seule.
Il y a un homme dans cette pièce. La femme a une cravache en main, cela la fait salope élégante.
C'est une femme blonde, veloutée et duvetée. Elle a des yeux bleus qui voient le monde qui la désire.
Les murs sont rouges anciens, d'un bordeaux clairs et latins des bon vins romains. Le mobilier est à dominante noire comme du formica luisant.Un luxe désuet, vieux d'un monde passé bien conservé.
Cela donne à penser que l'homme doit avoir une moustache pour être dans un tel décor.
La femme est presque nue, puissante d'attente et d'un patience de panthère.
L'homme on ne le voit pas. On sait qu'il voit la femme qui est heureuse de cela.
Cela peut durer puisque le plaisir se nourrit de l'attente, des perceptions subtiles des choses qui montent.
L'homme a dû parler mais vous savez, un homme aime beaucoup voir, à partir de là sa parole est coupée.
Une femme presque nue assèche la bouche d'un homme c'est connu, cela ne veut pas dire qu'il ne salive pas.
C'est une cavalière c'est certain, une jument de race et l'homme un serviteur particulier de cet animal là.
Il y a une odeur de jasmin et la femme est tenace dans son immobilité douce, prenante.
L'homme attend plus que la femme. Il est muet comme un observateur de L’ONU devant une prêtresse, miraculeuse apparition, mirage bénéfique d'une nuit libanaise.
Peut-être est-cela qui se vit un mirage entre un homme et une femme, une éducation de luxure dans un jeu d'amour et tout le bourdonnement des intentions que cela flambe en chacun. La cravache est un ornement ou la maîtresse jument est divinement deux à se vivre sous le regard captif d'un homme fou de cette chose.
L'animal est en chacun d'eux multiples et sauvages, craignant et cherchant une domestication.
Ce jeu est comme une détention plurielle, une mise à nue des profondeurs, cela dure comme un arc-en-ciel entrevu. Chacun teste ce qui vient de l'autre dans le silence agissant.
La vie a des éclairs par cela.

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