samedi 9 mai 2015

Pigeon Blanc

Venu de la Baltique, roucoule un pigeon blanc, il est puissant comme un géant des brousses et calme comme une statue stalinienne.
Quel animal merveille !
Il a passé des frontières surveillées comme la prunelle de la conscience.
Il a fait des vires et vires pour atterrir dans un prés tout bête d'un parc amical. Dans ce parc passent des gens qui regardent des arbres.
La méditerranée est proche comme un fleuve rouge qui charrie sa part d'humanité altérée.
La baltique est tranquille, froide avec quelques sous-marins qui passent ici et là comme de tendres souris visitent une maison vide dans la saison froide.
Les états baltes bordent cette mer. Les gens là-bas vont dans des bals ou parfois tirent à la mitraillette dans l'air pour faire la fête. Les gens sont bath là-bas dans ce nord de l'Europe.
Au sud ça bouillonne, effet du temps bleu et des salinités accrues.
Prés de l'eau ou filent des vagues, il y a des étendus de rochers sur lesquels prennent pattes, des goélands gourmands. Le soleil pose pour être cartepostalé dans un beau couchant. Il est rougeoyant et bêta dans un horizon maritime dégagé.
Ici le pigeon est immensément détendu dans un parc qui prend place dans une ville qui se bassine.
Elle se bassine depuis des siècles, les villes portuaires sont douées pour cela.
La méditerranée est enclavée de pays chauds et fous. La mer danse dans sa crique entre des montagnes, des déserts et des plaines.
Le pigeon roucoule, d'où découle sa venue ?
Il vient d'un monde et d'une ronde comme ça.
Ce pigeon sort de ma tête comme une belle intention.
Il va finir par me parler.
il est d'une circulation, d'une liberté, et d'un envol.
Je le vois comme j'essaye de vivre, ça va avec. Les roucoulements forts font danser ma vie.
Me voici brillant comme la mer qui s'agite dans le vent.
ô lumière des pensées libératrices, la mer me tangue en beauté. Je suis un fétu affuté pour la glissade.
Ma gorge s'irrite, voilà-t-il pas que je roucoule à mon tour dans le ton grave des basses vies.
Cela monte de moi comme d'une tombe, d'un puits, d'un ancrage.
Je vais finir par chanter, me déambuler et peindre de mes yeux les visages en grâces.
Les injures du quotidien sont une pluie d'écumes car la vie tempête. Elle charrie sa pourriture, donne des amertumes.
Je m'en fou, je m'y noie et puis quoi ?
Je bouge, je fais des signes, le monde m'accompagne.
Je suis vivant d'essayer et les rêves s'effacent d'eux-même dans la plénitude d'une perception.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire