dimanche 10 mai 2015

Essai

J'essaye dans les sons, les mots. L'hiver est une musique d'air. Revenir dans l'applaudissement. Revenir dans un parterre de spectacle. Dans la lumière de la scène, il y a la présence de la lune, tout le cheminement d'une nuit, une bousculade de présences et le vide au coeur de la métropole, le vide qui interpelle, le vide qui déraille dans les autobus plein d'un monde conspué. Il est l'ombre qui cerne. La profonde lumière a un effet passager. Le vide est à deux pas de soi, la tombe est proche et le ciel est haut.
La parole joue l'affection dans le dérangement, complot des sensations, la tête ne sert pas à entendre mais à voir les bouches.
J'écoute dans le noir. J'écoute la somnolence de ma présence.
Je voudrais coucher ma déraison dans la fleur, me lever neuf à coté d'une machine vieille.
La mémoire me vient dans des torpeurs. Elle est élégante comme une étrangère accueillie.
La sucrerie des instruments de musique poudre l'air d'une douceur souhaitée.
C'est bien que dans cette rue des musiciens flottent avec la force de leur jeux.
La lumière des nuits est fermée comme des yeux mis-clos piqués par des plaisirs suaves.
il y a toujours un chat en balade dans une nuit ou je reviens.
La nuit est pleine du temps d'attente.
Les gens s'évadent s'ils vivent un peu.
S'ils sont esclaves, c'est la coutume qui les détermine.
Je cherche un port sans état d'âme, avec des rats sur ses quais et des entrepôts vieillots.
Je suis marqué par l’essoufflement des cantiques. Le vide est un art dans le paraître d'ici.
Je vais loin dans le flottement comme les musiciens qui se portent du bien.
Ma musique est interne au souterrain des continents perdus.
La solitude a une corde qui peut faire lien. La solitude est belle près de la flaque aux évidences.
Des gens cherchent une solution à ce qui ne peut se vivre.
A la sortie d'une salle la foule remue. Les amoureux soufflent leur passion.
Les cafés sont lumineux des absences. Du monde passe dans la soif.
Silence, l'air est tendre et nos mouvements sont en nous comme des signes, des appels.
La culture tend son visage. Elle est attentive, elle est compatissante et sait défaire la fatigue.
J'essaye toujours dans les à cotés de découvrir la cité embaumée.
Les ombres ont des lumières sombres. Le sol repose les pas.

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