mercredi 23 septembre 2015

La ville est vice

La ville terrible mine tout, enferme, c'est un endroit merde, à ne rien croire, à ne rien voir. La ville est seule comme une agonie, dans sa ligne d'armure d'immeubles sinistres coincée dans un creux immense, profond comme un caveau neuf signe une portée d'obstacles qui pousse à rien toute intelligence sensible.
La ville a une vieille habitude dégradante, de normes, d'habitudes et de morts ancrées toutes vives à vivre dans la douleur du cœur.
La campagne va en vrac balancer sa verdeur par le ciel à coups de lourds nuages et d'une pluie forte comme des acclamations.
La ville flotte sa torpeur de noceurs dans des décombres d'âmes éventées. Les rues sifflent leur bêtises de catacombes dans le dérangement. Tout puant et bruyant du monde bousculé fait la marionnette des vivants morts depuis des lustres. L'éclairage mort plus cru qu'une lune qui fait sa pute, isole la vie plâtrée d'une blancheur crâneuse.
Les gens crabes de terre marchent à l'envers avec la métromanie de moutons pourris d'obéissances.Les peurs marquent leur pas d'une indécence flamme.La ville est un fruit des peurs concentrées, elle se plaît dans le marasme du macadam produit de nuits cuites.
Les esprits goudronnés chagrinent de fatigues la poussière des surprises.La ville vrille sa vitalité digestive en toute cécité, champignonnés de tours spectrales plus minables les unes des autres de bétons éhontés. La mort forte d'artifice a fait son œuvre et couvre sa sépulture d'annonces de nouveautés.
La ville pue comme la somme due par cruauté calculatrice.

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