mercredi 16 septembre 2015

La route est faite de doutes

La vie est une poudre qui s'insinue dans la nuée de mes rêves. Je vais doucement dans la pente. Il y a de la beauté qui m'accroche. Des années qui effacent mes espérances me laissent flottant comme un derviche à bout d'envols. Je respire à pleine bouche la portuaire attente auprès de la marinade de mes fièvres. j'ai beau tomber et m'effrayer, il y a dans mes yeux une lumière tendre. J'aspire la poussière des magasins d'entrepôts et les relents des flaques croupissantes sur les vieux pavés luisants et dénués d’intérêts depuis qu'hier m'a lancé dans une veille course jusqu'au bout de l'horizon !
J'ai dit dans des pas fatigués que l'horizon est mieux qu'une prison de crispations, j'ai dit de mon visage en glace que le temps m'escortait maintenant dans une brièveté lancinante.
J'ai mis à temps le silence de mes rancœurs dans la besace des oublis, j'ai mis en écoute l'attitude perçue de mes oiseaux de nuit.
Je veux faire du beau avec l'entourage des contraintes et le peu de chose qui pousse ma peau à prendre
la lumière dans un jardin dépeuplé.
Je navigue dans une vieille rage et des peurs cataclysmiques. En abandon, l'ivresse fait des singeries dans l'embarcation des dérives.
Au tournant des vieillesses je blanchis avec des mots flottants comme des troncs bonhommes dans une solitude décisive.
Je me fais la banalité de rire de ce que je ne peux trancher.

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