dimanche 7 février 2016

trois cafés et demi

Il parle
Il crache
craquelle densément lâche !
dans la justice
de la terre
à fleur de peau
presque mort en vieillard
distrait de déconvenues immenses
par l'horizon horrible
machines fièvres litanies des peurs
angoisses macabres d'une mort
tout secoue l'âme folle
qui se tourbe de doutes
va vivre dehors sans ombres !
lance la vigueur invisible qui circule
dans la matinée solaire du cœur
ouvre tes mots profonds de beauté
dans l'échange humain à venir
tu es un être de demain
tant pis pour l'instant maudit
accroupie dans une vieille vie tu pourris
dans le désordre encombrant des errances inertes
le souffle lumineux passe par des commotions
qui mettent en place des directions directives
les émotions flambent comme de beaux signaux
qui brûlent une part de soi mourante
et au-delà de cette douleur
vient de l'univers la cueillette d'harmonies
ta chance respire un instant dans un repos
l'abandon te vient comme un refrain joyeux
une couronne de fleurs offertes par la femme
celle que tu imagines sur cette page belle
courtoise et ludique avec une distance de joueuse
et une existence animique bien vraie pour toi
cette folie douce est un exutoire vibratoire propre
la peau dérive dans le monde trublion
le courant serein est quelque part là
dans une hauteur d'arbre juste proche
sans pouvoir le voir, cela se devine
cela calme la consommation des narcotiques atypiques
je respire de loin ce nuage dressé
je descend un peu sur terre
comme la cendre d'un volcan
vaporisé d'incandescences merveilleuses et terrestres
comme une magie d'être confiant
dans un destin bousculant et élevant
comme un temps mystérieux de maturation
je vais par le monde
accompagné et grognon somnambule indécis
cependant guidé et flambant sombre
dans la coulure des aventures
et l'arabesque des charivaris
mon esprit se pose
libellule distraite du lac
dans l'étang vert
de mes songes forts
je vais bleu
dans une coutume
des habitudes prises
du ciel
du fleuve

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