mercredi 24 février 2016

Le soir...

Dans la tristesse d'un soir, j'ai allumé mon cœur déchiré, j'ai parlé à ma sœur morte et j'ai dormi comme un papier posé sur un bureau sombre.
J'ai su que ma vie est belle comme une vieillesse acquise. J'ai dit des poésies inédites. J'ai dormi encore avec le sentiment d'être oiseau libre dans le bleu d'un printemps étonnant. Au matin j'avais oublié les couleurs rousses de ma parfaite défaite. J'ai pris une bière pour goûter l'amer existence de ma bouche lascive. Demain je marcherai sur tant de trottoir que ma tête aura de froides rumeurs. La ville est belle de vivre même si quotidienne elle est de répétitions de lumières et de méfiances. J'avance en elle comme un terrien qui prend terre. Je vais finir par aimer vivre. Ma femme se déguise. Je la vois dans tout les tournants que mes démarches acrobatiques font dans les sentiments morts pour respirer un peu autre chose que la ruine des espérances. La musique me console de mes douleurs. J'irai bien prendre feu dans le décor d'une chanson.

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