mercredi 26 août 2015

Au souffle court la marche

Le souffle court comme un vol, il va comme une vague, il vogue comme un somme. Invisible et présent, il est signe de vies. Nous sommes lumières de respirations. Nous sommes loin de lui car nous sommes pensées. Nous avons des comptes qui vont ailleurs. Nous avons des sons que nous ignorons. Au souffle il y a le cœur des choses. Au souffle nous rythmons la montagne de ce qui fait nos vies d'apprentis. Nous roulons nos corps dans un bouilli d'impressions. Nous flottons la nuit dans nos abandons plus respirables que la moindre parcelle de pouvoirs. Mon souffle est mon corps autonome. La nuit je pousse ma vie dans le bord de tout. Le souffle va partout prendre consistance des vibrations et des intentions. Je suis un aigle dans le vent. Le souffle est un génie en soi.
Nous avons du monde en nous comme une tournée des profondeurs et des liens avec l'infini. Dire ceci est une diction pulmonaire. Le souffle a du solide à faire de nous. Le souffle est puissant comme une couleur du ciel.
Je vais partir dans mes sentiments sensationnels.
Le souffle visite tout de nos détours. Voyez loin dans le rebond des sons.
Nous traversons l'éternité dans la seconde arrêtée.
Le souffle circule dans la croyance de nos carrés. Nos ressorts viennent de là. La frappe des tambours battent dans nos tempes comme une invite de temples. Partez dans le haut des fureurs. Fumez vos rancœurs à côté du monde qui assomme. Le souffle a un vouloir qui vouvoie la majesté de l'être. Voyez les arbres qui respirent, ils montent en nous comme des nuages d'encens. Le souffle pousse l'ivresse des contours, la découverte des mondes insolites et toute l'avancée des cœurs éclatants !
Le souffle est le fol espoir des braises qui flambe nos vies.
Souffle, souffle pour perdre la raison embuée et le mordant des morsures.
Le souffle tourne dans la barque de la terre.

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