dimanche 13 décembre 2015
L'eau
J'écoute l'eau couler sur mon corps, la pluie, l'orage font un remue
d'eaux et de couleurs dans le pays que je vois. Je suis seul et tendre
au bord d'un talus, et l'herbe lascive dans un courant de boue s'étire
dans le sens d'un courant, le ciel pas clair file à profusion des nuages
gros et vitaminés d'une beauté grise. La maison que je jouxte est juste
comme des murs sans lamentations. Je suis trempé et bien comme un qui a
de la décadence une habitude sans hébétudes, je navigue
dedans depuis des lustres de pacotilles interrogatives : Comment
trouver le nord du doux dans ce qui ne vient jamais ? ou s'évader si mon
cœur est une pierre brute ? ou mettre mon chagrin sans nom dans la
décharge des anges ? L'air vacille dans ma contrée épidermique, j'ai eu
vent que ma beauté s'allonge toujours plus bas que le niveau des songes,
je suis tanné de la malédiction et puis je m'évade en silence.
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