samedi 7 mai 2016

Epopée à la Jim Morrisson

La voiture défonce l'air, la voiture claque le vent, yeh mec, je vais loin, je bondis, l'autoroute se moule à la pneumatique fameuse d'un glissement fabuleux, la Ford Mustang cavale sa force dans l'Amérique des plaines. Ma gonzesse se trémousse dans sa beauté émoustillée. C'est une girl de la nouvelle avenue, elle est venue, m'a vue et m'a bue yeh !. Ma Ford Mustang est noire comme un cheval de bataille et j'ai la canaillerie de me défoncer à la vitesse et au vrombissement.Madame dans sa blondeur camouflée d'un bleue turquoise me plaît infiniment. Nous allons à la mer de San Francisco, goûter la marée haute des tourments divins.
Le destin n'a pas besoin de klaxon, le destin nous trace sa fureur sur l'autoroute bâtie bêtement comme une ligne de cocaïne. Ma girl a les cheveux en désordre et un sourire narquois toujours planté dans le rire sardonique des étonnés agressifs. Nous allons faire la fête de nos défaites infinies. Nous avons tracé un trait sur notre passé fumeux et flambé comme une escalope de barbecues. Je fume des herbes bleues, si bleues dans leur envolée..Et plus goulue que la transparence céleste, yes mon frère !
Ma girl rit souvent dans le délire de ne rien dire, cela lui va, elle m'a dit , je n'ai retenu que cela que :" l'amour est une plante vorace"...
Les paysages sont plats verts et bruns comme des camouflages simples d'une soldatesque bestiale.
Je roule jour et nuit et ma poupée me roule mes jours et mes nuits avec entrain, elle conduit aussi follement que moi la trajectoire de nos excursions.
La marée basse de nos sentiments nous assurent un confort de rencontre, ma belle se défonce avec de beaux mâles et des rictus de confrontations, la vie nous est un combat merveilleux. Nous baisons à cent lieux des conventions et dans une plénitude d'inventions.
Nous roulons nos sensations comme du bon tabac échappé des ruines des cultures.
Nous roulons, nous roulons et le moteur splendide a la sagesse de rugir comme un fauve content de mordre les milles que nous parcourons dans la volubile joie des tressautements.
Des courtisanes démunies, vraies filles du pays me pompent merveilleusement non loin du comptoir ou sommeille du monde abruti.
Les ranchs ont d'étranges présences, la nuit quand ronfle le monde bordé d'alcools et de rêves fermés de clôtures électriques.
Le motel vieux comme une carcasse de vieux renard pourrit sans entrain dans la ligne d'une route mystique.
L'Amérique n'est qu'une barrique de déboires pleines de pétroles et de conventions prudes. Manque toujours quelque chose pour que vive la vie venue des fonds.
J'ai de l'argent métallique dans ma poche revolver, des pièces pour dépanner l'épicier du coin qui a une chose moche à offrir pour presque rien. J'aime le cliquetis de mes dépenses.
Mes billets verts ont pris de l'épaisseur dans mon portefeuille depuis que mes chansons et ma musique circulent sur les radios du pays grand et mondialise ma façon de dire dans les heurts de ma gorge crieuse.
Ma belle m'a dit : " le passé est une pute finie, une pute finie...."
Et le futur nous appelle de sa main unanime et rouquine, c'est ce que je lui ai dit...
Le futur est une course à faire à nos tourments et démences. Le jour et l’alcool nous donnent des forces de grillades. La nuit nous vacille, la nuit nous travaille, la nuit est notre commune cavalcade. La nuit est une cavalière amazone qui nous baise de merveilles. Nous sommes à elle comme un couple uni par la profusion des confusions. Entre la pute infinie et la main rouquine il n'y a rien, rien ma belle, alors défonce-toi, projette-toi dans le noir de demain et pense à ta beauté dévorée hier par trois gars habiles à ne rien dire...
Entre les deux il n'y a rien !!!

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