vendredi 27 mai 2016

La Plaine n'est pas morne

La Plaine n'est pas morne

La ville est pleine de bruit, ça tourne ici comme dans tout les cirques. Les voitures ont-elles quelque chose à dire ? Square Yves Montand il n'y a ni calme ni volupté.
Il y a des arbres en goguette sur un monticule de terre qui joue à l'oasis. Un parc de jeu pour enfant, et puis des bancs officiels ou pas pour que s'asseye du monde...
Quelle monde ? Celui qui passe par là; qui parle ou pas, qui regarde ou médite.
Nos yeux ont des choses à faire pour découvrir ce qui vit ici. Un présent se tisse d'imprécision, nos images dans nos cœurs auront tôt fait d'aménager les formes et les couleurs d'un film.
Il n'y a qu'à suivre un chien ou un ballon et nous jouons à vivre.
Il y a deux ceintures de bancs, deux lieux ou être assis, derrière ou devant les barrières du square.
Pouvons nous réfléchir à ce qui se prépare ?
Rester un peu, est-ce déjà prendre racine ici ?
Est-ce goûter de la terre du coin que prendre l'air un instant sur cette place qui doit changer ?
Regarder donnera des réponses. Des mouvement dessineront des intentions. Peut-être y verrons-nous un futur, des fantômes ou une éternité d'ambiance...

Les bancs sont-ils révolutionnaires, les bancs sont-ils des barricades ???
Maintenant que le temps accélère dit-on, maintenant que la ville affiche qu'elle accélère mais ou va-t-on ? Vers ou accélère cette ville...
Devant une ville qui va si vite, alors oui s’asseoir est révolutionnaire !!!!
Des bancs sauvages, des bancs qui ricanent !!! Voilà ce qui pousse à la Plaine et qui repousse quand on les arrache
Des bancs sont apparus et qui plus est dangereusement munis de tables eh oui, du peuple s'attable ici. Des tables ou poser sa quiétude sous forme de pique nique ou le vin rouge et la bière sont plus explosif que les cocktails Molotov...
Des bancs solides comme des assises, des bancs forts comme des plantes revêches.
Ils fleurissent ici comme du bois de bataille.
Des habitant vivent leur ville comme si leur vie avait le droit de dire " on veut des bancs, on fait des bancs et voilà" .
Place aux architectes, place aux planificateurs, place aux placements...disent des voix administratives chargées de parchemins et d'arrangements légaux et létaux. Des voix venues des bureaux, des maîtres et des agences ou les gens sont des pions à jouer pour la spéculation.
Et sur place que se passe-t-il ? Y' a-t-il du monde, des araignées, des résignés ???
Y'a un monde associatif qui tique, y'a un monde qui bougonne...
Y'a de la musique, des fatigués, des chiens...
De la couleur graffiti et des présences, oui des présences humaines, des déambulations de silhouettes.
Et des joueurs d'espoirs qui veulent croire en le faisant que la liberté vient de soi et qu'elle se vit ici loin du roi et des ses prérogatives...Le public est un peuple qui peut se passer de roi parfois...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire