mardi 8 mars 2016

J'ai une ombre...

Un jour encore à marcher dans la microbienne saison, le cœur loin de moi dans un ailleurs vague, le moral perdu comme une morte amie fait un sale temps comme un corps flottant, un vide gonflant...
J'erre dans des vieilles habitudes tranchantes comme du verre brisé.
J'ai l'errance molle de la lassitude d'exister. J'aspire comme une voile envolée à courir le monde, à croire à un ciel et à un cœur vert, vert d'émotions coriaces comme une force de races à découvrir dans la déconfiture d'un instant.
J'ai la solitude désastreuse, des idées arrêtées sur une tournure mourante de toujours. Je pousse un souffle en espérant que demain me fera jour, qu'hier n'aura plus la figure qui me mure l'existence de tant d'ombres scélérates et plates.
Je veux vivre vieux de la tendresse de mon vécu.
Je veux perdre le temps qui n'a jamais été mien.
Je veux sourdre le bon temps traversé dans mes imaginations délivrantes.
Je veux croire à la chaleur de ma vie tondue.
Je veux fondre à la chaleur d'un cœur inconnu qui saurait mettre à nue ma vérité douce des aspirations célestes et terrestres confondues.
Je veux voir dans mon ombre la présence de mon âme grande et belle comme une magnifique sensibilité rayonnante, soleil blanc des invisibilités pleines d'amabilités, que se déshabiller afin serait un truc joli comme une inondation de lumière pleines de paroles questionnantes et rassurantes à la fois comme les contes de la dernière saison bleue vue à la hauteur de mon vieux cœur il y a tant d'année dans le bain d'une rivière verdoyante où j'ai cru perdre la peur tant l'eau nettoyante m'avait affirmer l'esprit.
Mais le monde âcre a sa façon de prendre en moi comme une méchante manie, demain mon cœur revenu de sa fugue me racontera en silence les brumes des océans qu'il aura baigné de sa déraison et je rirai enfin dans la glace qui me renverra ma condition petite et grosse et je me trouverai beau d'être avec mon cœur chavirant dans la contestation et je me souviendrai d'avoir écrit ici avec le noir du restant et le devenir des ombres.

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