samedi 25 avril 2015

Au souvenir des comètes...

Les jours viennent et mon chalut danse dans la marque du temps. Les traces vues disparaissent de mes yeux.
J'ai l'air mijoté et l'allure vagabonde. Je suis cuit par le ressort des choses. Mon coeur tient par amitié.
Le décor me colporte des morts qui me défont. Je peins ma solitude de rêves colorés et d'acides pensées.
La nuit est bleue, ma candeur terne. Je dis ce que je peux sur  la peau de ma chance qui se chagrine.
J'emboîte des moments, et je bois des jours et les nuits me calment. Je flotte pour m'évader et je suis loin des ombres de ma vie. Je regarde ce que la rue me donne à croiser. Elle est une rivière neuve gonflée des traversées passagères. Tout ces destins qui piettonent doucement dans la souplesse, le vague à l'âme des inconforts qui font la vie, il y a toujours un bord ou prendre la tangente le temps d'une boisson, d'une conversation et d'une détente d'exilé.
La fatigue me va, elle me donne des idées riches. A force de heurter les mystères, j'en prend des formes.
La déconfiture n'est qu'une belle chose pour faire autrement. Les écueils ont des politesses maritimes.
Couler n'est qu'une flottaison blême qui peut ravir bien des noyés. Manque l'ivresse parfois, c'est cela qui est dure !
Alors je fabrique par des mots des alambics et des verres et des brillances et des coeurs aimants.
Le sol m'est lourd d'avoir été foulé lors des temps ou l'espoir me semblait une fleur courante, une beauté de coutume. Le poison que j'ai n'est pas que lui, il a une façon d'agir, une élégance qui peut être autre chose qu'une flétrissure.
Je respire ce que je devine par delà la fin des choses. Ma mort m'accompagne de douceurs. Le ciel a des signes, des bontés venteuses.

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