mardi 5 avril 2016

Raison d'attendre.


Tout est brumeux mais on le voit pas on n'entend pas, on se replie et on est secoué comme je ne sais pas quoi qui ne va pas bien.
Le bombardement de l'artillerie nous pilonne depuis une aube froide.Nous dans un abri qui fait mine de s'envoler nous prions des dieux disparues et des souvenirs vivants.
Nous avons ni faim, ni soif , ni rien d'autre que la peur qui englobe notre tout dans sa torpeur glauque. La tremblote du dedans qui vous visse à mort la peur bleue de tout !
Tout est gris et sent l'étouffement, nous respirons des bruits de tonnerres qui nous fusillent l'espérance de sortir de ce jour d'offensive.
Notre peau est fanée d'attentes vaines.
Demain nos enfants et nos femmes nous feront du bien, demain nous aurons les bras ouverts et les sourires avenants, demain nous dira de quoi vivre aujourd'hui, nous y sommes en pensées comme des êtres fuyant la danse des bombes et le fracas des explosions.
Nos vanités vont et viennent comme des ballons colorés, nos vanités sont nos vies disparates.

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