jeudi 21 avril 2016

Le fleuve me prend

Quand la plaine brumeuse de son étendue étend sa beauté en nous, notre fatigue est une suite de son allongement. J'aimerai suivre le fleuve dans sa détente coulante jusqu'au fin fond de l’Océan rocambolesque, j'aimerai flotter comme un bout de bois défait d'émois et de volontés âpres. Je regarde mon automne d'impression faire sa mélancolie justice dans le caprice des incompréhensions. Les méandres du fleuve ont des allures de sourire. J'irai faire un tour dans le champs de la nuit quand les grillons et la tourbe disparaissent dans une même épaisseur d'étrangeté. Et tout ce son de légèreté quand croassent quelques oiseaux à des pas si lointains de vous mais qui fait un écho merveille dans votre cœur instrumental.
Je vais dans le dur avec la douceur des herbes mouillées.
Le ciel se dégage de toute la transhumance filante des avions de lignes qui alignent des vapeurs blanches écumées dans les altitudes froides et virulentes. Le ciel prêt de l’Océan a vu sa beauté se jeter dans les plis maritimes comme une instantanéité à vivre nue une rencontre.
Mon regard a la chaleur des désirs et la profondeur des tendresses, cela fera-t-il de ma vie un heureux hasard à se confondre dans le bizarre des circonstances ?
L’Océan m'allume de sa lumière mouvante, j'ai des étourderies à voir la vie de surface faire du fracas dans mes essences.
Je vais m'écorcher sur des rochers splendidement bénis par les pluies des vagues et la présence des crabes, l'eau ici circule avec des tonnerres de vibrations. Je vais renaître de mes défaites et fêtard de tout, j'aurai le rouge aux joues et le bien être comme perdition...

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