ô printemps, prince des saisons vertes, royales et académiques, riche de
cieux gris chargés d'éclairs et de tonnerres vient vertement mentholer
l'univers de tes découvertes renaissances. Le printemps fait de la pluie
la juvénile abondance ou la terre se désaltère. Dans ses courants d'air
monte déjà l'été qui fait des manies de douceurs et les feuilles repues
et les herbes dressées et l'étendue agitée des fleurs neuves et
colorées attrapent des nuées de papillons ronds d'ivresses
et hagards de pollens puissants. Aussi frais que soit le vent, il
croustille les arbres tenanciers des forces massives, ancestrales qui
ancrent la paix, la vibration claire qui ouvre les fourmilières et les
mille bêtes débordantes dans la prairie sans riz ou des amoureux chauds
de pudeurs ouvertes sont en sèves et étonnement merveilleux.
Les
oiseaux rapides, respirent du bec et font des sons sifflants jouxtant
les branchages touffus. Les bondissements des sauterelles folles
s'accordent à l'agitation feuillue des hautes herbes qui se courbent et
se redressent comme des amants qui tanguent. Des araignées stagnent
faussement sages dans une attente gourmande. Des insectes caparaçonnés
comme des bagues brillent dans un soleil soudain dans un parcours de
flaques qui aucunement n'enlève de vigueurs sautillantes à ces êtres du
parterre.
Les papillons de nuits lunatiques trouvent des creux sur
les troncs ou leur peau posée s' accolade au bois, pour s'assoupir près
des aubes froides.
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