samedi 28 novembre 2015

Désir de printemps

ô printemps, prince des saisons vertes, royales et académiques, riche de cieux gris chargés d'éclairs et de tonnerres vient vertement mentholer l'univers de tes découvertes renaissances. Le printemps fait de la pluie la juvénile abondance ou la terre se désaltère. Dans ses courants d'air monte déjà l'été qui fait des manies de douceurs et les feuilles repues et les herbes dressées et l'étendue agitée des fleurs neuves et colorées attrapent des nuées de papillons ronds d'ivresses et hagards de pollens puissants. Aussi frais que soit le vent, il croustille les arbres tenanciers des forces massives, ancestrales qui ancrent la paix, la vibration claire qui ouvre les fourmilières et les mille bêtes débordantes dans la prairie sans riz ou des amoureux chauds de pudeurs ouvertes sont en sèves et étonnement merveilleux.
Les oiseaux rapides, respirent du bec et font des sons sifflants jouxtant les branchages touffus. Les bondissements des sauterelles folles s'accordent à l'agitation feuillue des hautes herbes qui se courbent et se redressent comme des amants qui tanguent. Des araignées stagnent faussement sages dans une attente gourmande. Des insectes caparaçonnés comme des bagues brillent dans un soleil soudain dans un parcours de flaques qui aucunement n'enlève de vigueurs sautillantes à ces êtres du parterre.
Les papillons de nuits lunatiques trouvent des creux sur les troncs ou leur peau posée s' accolade au bois, pour s'assoupir près des aubes froides.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire